Patrouilles nocturnes : à quoi servent-elles?

l'insécurité dans la capitale malienne a atteint le seuil de l'intolérable et les populations commencent à  pointer du doigt "l'incompétence"…

l’insécurité dans la capitale malienne a atteint le seuil de l’intolérable et les populations commencent à  pointer du doigt « l’incompétence » des patrouilles policières. la plupart de déroule entre 19 h et 20 heures, ce qui est « proprement inefficace » selon ce professeur qui témoigne sous le couvert de l’anonymat. »Ils arrêtent tout ce qui bouge sauf les voleurs! » ajoute-t-il très en colère. La nuit à  peine tombée, des véhicules noirs des policiers patrouilleurs sont déjà  visibles dans certaines intersections et autres zones non éclairées de Bamako. Si l’objectif premier de cette présence est d’assurer la sécurité et la quiétude des populations, il est de plus en plus fréquent que des populations soient rackettées par ces mêmes policiers. Les premières victimes de ces policiers sont les propriétaires des engins à  deux roues(moto jakarta). Entre 19h-20h, de nombreux commerçants détaillants tout comme des ouvriers et autres regagnent leurs domiciles après une journée très chargée . C’’est le moment propice pour ces agents des force de l’ordre entrer en action. Mode opératoire: après le contrôle des vignettes, les pièces d’identité, les usagers sont souvent soumis à  d’autres mesquineries. « Oui vous avez la vignette, mais votre phare ne s’allume pas correctement », peut-on entendre souvent lors des contrôles policiers. Malheur à  ceux qui ne possèdent pas des vignettes. Pour recouvrer la liberté, les fautifs doivent glisser 1000F CFA à  2000F CFA aux mains des « poulets ». Ces pratiques sont devenues monnaie courante. « On les voit même qui se promènent en petits groupes sur leurs motos et arrêtent les gens dans la circulation » affirme ce riverain du marché de Baco Djicoroni. « Les policiers se trompent de leurs missions, ils ne font que racketter les pauvres populations », fulmine un usager de la route, qui vient de donner 500F à  un jeune policier «pour défaut de phare». « Nous sommes en patrouille dans le cadre d’une recherche », se défend le jeune policier. « Nous ne permettront plus que ces honteux policiers nous soutirent de l’argent », préviennent les jeunes de l’Hippodrome qui se disent fatigués des comportements des policiers qui viennent les harceler même sur leur terrain de foot. «Beaucoup de jeunes délinquants fument le cannabis ou chanvre indiens la nuit, dans les zones sombres comme les terrains de foot», justifie un inspecteur de police. Aux yeux de la population, les patrouilles policières se limitent à  l’arnaque et ne servent pas à  les protéger. Pour preuve, le week-end dernier, quatre jeunes ont été dépossédés de leurs motos à  200 m des policiers postés devant le Lycée Fily Dabo vers 1 heure du matin.