Pays du Sahel : la crise alimentaire menace à nouveau

l'UNICEF annonçait mardi dans un communiqué à  l'agence France presse, l'impact probable d'une prochaine crise alimentaire due aux mauvaises récoltes…

l’UNICEF annonçait mardi dans un communiqué à  l’agence France presse, l’impact probable d’une prochaine crise alimentaire due aux mauvaises récoltes de la saison agricole écoulée. Ainsi, deux millions de personnes pourraient être affectées dans toute la zone sahélienne, en particulier le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, le Nigeria, la Mauritanie et le Mali. Environ 860.000 enfants auront besoins de traitements contre une malnutrition sévère. Par ailleurs, le Niger reste le pays le plus touché avec 378.000 enfants malnutris. Le Nigeria emboà®te le pas avec 212.000 enfants du nord du pays, suivi du Burkina Faso (144.000), du Mali (83.000), du Tchad (33.500) et de la Mauritanie (8.900). L’Unicef met en garde l’UNICEF indique que « l’impact de l’insécurité alimentaire se fait déjà  sentir au Niger et au Tchad sur les enfants âgés de six mois à  cinq ans et oà¹, des milliers de foyers manquent déjà  de stocks de vivres. » l’ONU précise qu’une augmentation du nombre des adminssions dans les centres thérapeutiques est attendue. Et la malnutrition rend les enfants, très vulnérables aux maladies et infections. Signalons que la période de soudure a commencé plus tôt cette année et s’annonce selon l’ONU, plus longue et plus sévère cette année. Puis, les enfants manquant d’une bonne alimentation, risquent de souffrir terriblement du manque de vivres. A la fin du mois écoulé, l’ONG Oxfam avait appelé à  des réponses urgentes sur la question de la crise alimentaire qui pourrait toucher à  peu près dix millions de personnes. Cas du Mali Dans l’optique d’éviter que 83.000 enfants ne tombent dans une situation de crise grave, impactant fortement sur leur santé, le commissariat à  la sécurité alimentaire a mis un certain nombre de stratégies en place. en 2003, le chef de l’Etat avait créée le commissariat à  la sécurité alimentaire. Ce commissariat avait alors implanté des banques de céréales dans les 703 communes du Mali afin de lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire. Cette initiative a bien été saluée par les populations surtout rurales qui en avaient et en ont toujours besoin. Le commissariat continue sa lutte malgré de nombreuses difficultés rencontrées dans l’écoulement des céréales, en particulier dans les zones les plus reculées du pays. La commissaire à  la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haà¯dara précise que le Mali est bien préparé pour amortir le choc de cette future crise alimentaire qui menace tout le sahel. « Nous faisons tout notre possible pour éviter que notre pays soit touché par ce problème. La malnutrition dans les zones enclavées n’est pas complètement éradiquée mais, je pense beaucoup d’efforts ont été fournis à  ce niveau »,indique-t-elle. Toute fois, en milieu rural malien o๠vivent plus des 2/3 de la population, 33% des enfants de moins de 3 ans accusent un retard de croissance selon l’enquête démographique et de santé. Tous les Etats sahéliens sont avertis face à  la crise à  venir et chacun à  son niveau, prend les dispositions nécessaires pour éviter de sombrer dans une situation désastreuse. Par ailleurs, toutes les cinq secondes, un enfant meurt de malnutrition, soit 637.000 morts par an. Surtout que la situation sanitaire dans les pays du Sahara est plus que préoccupante. Le Sahara fait partie des zones les plus pauvres du monde. La malnutrition est la troisième cause de mortalité en Afrique.