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PDES : Un bébé très fragile

De vrais apprentis politiciens « Un géant aux pieds d'argile » titrions-nous il y a quelques mois. Apparemment, nous ne…

De vrais apprentis politiciens « Un géant aux pieds d’argile » titrions-nous il y a quelques mois. Apparemment, nous ne nous étions pas trompés. Et le mal semble encore plus sérieux qu’on ne le pensait. Les symptômes apparaissent déjà  moins d’un an après la création du PDES qui a pourtant reçu la bénédiction du Président de la République. Ce qui a priori lui permettait d’asseoir sa crédibilité. Loin s’en faut ! En dehors de N’Diaye Bah, le transfuge du CNID au sein du PDES, il est difficile de désigner un fin stratège politique au sein du PDES capable de penser une ligne directrice et un programme ambitieux pour le parti. Comme le serait un Soumeylou Boubèye Maiga pour l’Adema, un Abdoul Wahab Berthé pour l’URD ou encore un Bakary Tereta pour le RPM. Le PDES semble dépourvu de « penseurs » ! En effet, la plupart des ténors de ce parti sont des opérateurs économiques qui finalement semblent plus soucieux de leurs affaires que de politique en tant que telle. Exemple Jeamille Bittar, le numéro deux du PDES, qui a prouvé à  suffisance son inexpérience politique lors des législatives dernières face aux candidats du CNID en commune V. Malgré la pluie des millions sur les électeurs, le nouveau président du Conseil Economique, Social et Culturela mordu la poussière devant Fanta Mathini Diarra, qui a conservé son siège en Commune V. Le parti va-t-il vers les mêmes déboires électoraux que ces leaders ? l’onction présidentielle insuffisante ? Conformément à  la lettre circulaire n° 003 PDES en date du 05 octobre 2010, signée de son président Hamed Diane Semega, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité continue l’installation de ses structures de base à  travers tout le pays. A l’exception de quelques localités, les choses se passent dans une atmosphère de tension avec l’existence de deux bureaux qui s’installent et fonctionnent en parallèle. Quelle image pour un parti que se dit « rassembleur »? Parmi les nombreux cas signalés, C’’est à  Bankass o๠les uns ont porté plainte contre les autres que la situation semble plus inquiétante. Chez les amis d’ATT (comme si les autres étaient ses ennemis) le consensus a fait défaut là  o๠il est cependant nécessaire. Le PDES semble déjà  victime de son succès car apparaissant comme un synonyme de pouvoir et d’argent facile pour des acteurs et militants sans conviction. Dans tous les cas, au bal des opportunistes, se faire écraser les orteils est un bien moindre mal dont personne ne devrait se plaindre.