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Peinture : Mamary Diallo manie l’argile et le sable

Inspiré depuis son enfance par l'architecture de la mosquée Djingareyber de Tombouctou, Mamary Diallo réalise ses premiers coups de crayon…

Inspiré depuis son enfance par l’architecture de la mosquée Djingareyber de Tombouctou, Mamary Diallo réalise ses premiers coups de crayon à  l’école primaire de la cité sainte. Avec des croquis qui impressionnent ses instituteurs, il passera plus tard le concours de l’INA, o๠il obtient un BTS en arts plastiques, puis celui du Conservatoire des arts multimédia Balla Fasséké Kouyaté en forgeant son style, inspiré de l’architecture soudano-sahélienne. Il enchaà®ne ensuite les expositions et réussit à  se faire un nom dans le milieu artistique de Bamako. D’ailleurs de nombreux hôtels de la capitale sont décorés par ses tableaux depuis 2008, ce qui représente une belle performance. Avec le pinceau, Mamary Diallo tente de mettre en valeur le patrimoine culturel du Mali. L’auteur du logo de l’opération « Mbe Mali Fè », initiée après les événements sociopolitiques de 2012, expose à  partir du 24 novembre et jusqu’au 24 décembre, une série intitulée « Identité ». l’artiste y retrace l’histoire de notre pays de l’indépendance à  nos jours, en utilisant des matériaux comme le banco, la gomme arabique et le sable mélangé à  la peinture. Ce qui donne de la surface à  ses œuvres, entre relief et couleurs vives. Si Mamary Diallo avait un moment envisagé de faire du transit en 2012, au plus fort de la crise, il ne tarde pas à  retourner à  ses anciennes amours, les pinceaux. Artiste voyageur, il expose également au Sénégal, au Maroc, et même en Argentine et en Espagne. Inspiré, prolixe, plusieurs œuvres de ce jeune plasticien de 35 ans, ont séduit les connaisseurs et ont été offertes à  de grandes personnalités de ce monde, parmi lesquelles Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, ou encore Ibrahim Boubacar Keà¯ta, le président malien.