Alors qu’auparavant c’étaient les revendeurs qui faisaient la course aux clients, aujourd’hui c’est à  une véritable chasse au trésor que se livrent les abonnés Orange pour recharger leurs téléphones. A l’origine de cette pénurie, un possible vice de gestion entre les revendeurs de cartes prépayées et les grossistes chargés de les ravitailler. Les grossistes sont les intermédiaires entre les demi-grossistes, les détaillants et la société de téléphonie mobile.Les détaillants protestent contre la tentative d’augmentation de 30 FCfa du prix de cession de la carte de crédit. Madani Traoré, président de l’Association malienne des revendeurs de cartes de recharge (Amarcr) explique que la carte de recharge de 1000 FCfa par exemple leur était cédé par Orange à  900 FCfa à  la chaine de vente des cartes de recharge constituée de masters ou grossistes, demi-grossistes et détaillants. Cet ensemble d’intervenants se partageaient ensuite les 100 FCfa restants. Trente francs pour les grossistes, 20 francs pour les demi-grossistes et 50 francs pour les détaillants. La Direction d’Orange Mali a ensuite procédé à  une régulation du système vu que les grossistes ne se développaient pas. « Ils vendaient sciemment les cartes à  902 ou 905 francs dans le but certainement de toucher le plus de détaillants. Avec la nouvelle réglementation qui vise à  les aider à  se développer, les 30 francs sont directement retenus. Cette somme leur sera reversée plus tard » explique un employé à  Orange Mali. l’association des revendeurs juge « inacceptable » cette décision et est bien décidée à  poursuivre sa grève jusqu’à  satisfaction. Du côté des revendeurs détaillants, on commence à  se montrer moins catégorique. Makabene Guindo trouve le temps long. « à‡a fait 5 jours que je passe sans travailler. à‡a ne peut continuer, toutes mes affaires sont arrêtées. Je n’ai pas d’autres alternatives » témoigne –t-il.