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Personnalités : Ils ont marqué l’année 2011 (1/2)

l'année 2011 au Mali a été marquée par de nombreux évènements et une actualité riche. Un nouveau gouvernement en début…

l’année 2011 au Mali a été marquée par de nombreux évènements et une actualité riche. Un nouveau gouvernement en début d’année, des problèmes sur le front social, toujours la problématique de l’éducation, la grève des enseignants, la crise au Nord, mais aussi la promotion des infrastructures, la préparation des élections générales, qui a fait débat au sein des partis politiques et de la société civile, le vote du nouveau code de la famille, l’Assurance Maladie Obligatoire, sans oublier l’international et l’influence de la mort d’un leader panafricain comme Kaddafi sur notre pays, les revendications d’AQMI, le défi de la coopération régionale etc… Une actualité mouvementée et des personnalités qui ont marqué le Mali en 2011. Tour d’Horizon. Mariam Kaidama Sidibé : Une femme premier ministre au Mali Nommée Premier ministre du Mali le 3 avril 2011 par décret du président de la République, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé a remplacé Modibo Sidibé après démission du gouvernement de ce dernier. C’’est la première fois qu’une femme est nommée Premier Ministre au Mali. Une nomination saluée par l’ensemble de la classe politique et les associations féminines du Mali. Mme Mariam Cissé Kaidama Sidibé est né le 4 janvier 1948 à  Tombouctou au Mali. Elle fait ses études primaires à  Goundam et entre ensuite au lycée des Jeunes filles pour y décrocher son baccalauréat en 1970. Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé achève ensuite ses études supérieures à  l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec un diplôme d’administrateur civil. Elle a déjà  derrière elle une riche carrière professionnelle : ministre du Plan et de la Coopération internationale (d’août 1991 à  juin 1992 pendant la Transition) ; ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, cumulativement avec le portefeuille du Plan et de la Coopération internationale (mai 1992-juin 1992) et ministre du Développement rural (mars 2002-juin 2002). Le nouveau Premier ministre a connu une longue carrière internationale (août 1993-novembre 2000) comme secrétaire exécutif du Cilss (Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel) basé à  Ouagadougou.
 Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé était depuis 2003 jusqu’à  sa nomination, la présidente du conseil d’administration de la Sonatam (Société nationale des tabacs et allumettes du Mali). Au C’œur de l’actualité, elle a eu à  présenter sa déclaration de politique générale dans laquelle figure en priorité l’organisation des élections générales d’avril 2012. Critiquée, Mariam Kaidama Sidibé reste sereine face aux défis qui l’attendent en 2012; Luc Togo, concepteur de l’AMO Très calme, discret et très courtois, Luc Togo est incontestablement l’homme qui aura donné un contenu à  la nouvelle politique de protection sociale qu’est l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Il jouit d’une facilité extraordinaire pour expliquer l’AMO. Certains disent qu’il aurait été celui qui a apaisé les ardeurs dans les milieux syndicaux jadis hostiles à  la réforme sociale. En effet, parmi les avantages liés à  l’AMO, on note la prise en charge de l’hospitalisation ambulatoire, des examens médicaux (essentiels) et des médicaments. Pour ce faire, l’Etat côtise à  hauteur de 4,4% du salaire du fonctionnaire et celui-ci lui-même côtise à  hauteur de 3,06 %. Pour un travailleur du privé, son patron (employeur) cotise à  hauteur de 3,5% et la contribution du travailleur est de 3,06 %. Quant au retraité, il cotise à  hauteur de 0,75%. A noter qu’outre le bénéficiaire de l’AMO, il y a sa femme ou ses femmes, ses enfants et ses ascendants qui seront pris en charge. En sa qualité de directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, M. Luc Togo affirme que l’AMO même si elle est perfectible, elle est l’une des plus importantes réformes du Mali depuis l’indépendance dans le domaine de la protection sociale. Selon lui, il ne faut pas que le concept  ‘’obligatoire ‘’rebute les gens. Kadhafi, un roi est tombé Qui l’aurait cru ? La mort tragique le 20 octobre 2011 du Grand Guide de la Jamahiriya Libyenne et autoproclamé Roi des rois d’Afrique, a surpris l’humanité toute entière. On le croyait immortel tant son existence était entouré de mystères et d’énigmes. Ses déboires ont commencé au lendemain de la crise ivoirienne en plein milieu de l’année 2011. Acculé jusqu’à  son dernier retranchement et assassiné sous la férule du Comité national de transition (Cnt), lui-même fortement appuyé par les pays de l’Otan (dont notamment la France, les Etats-Unis et la grande Bretagne), son corps sans vie et écorché a été remis à  la foule qui l’a lynché sous l’oeil des caméras. Il avait accédé au pouvoir à  la suite d’un coup d’Etat en 1969 et s’y est éternisé pendant 42 ans. Sa noble vision de voir l’Afrique se réunir comme un seul Etat, avait été bien accueillie par les citoyens africains. Un combat qu’il gagnera en vain alors que ses pairs africains, puisque manipulés par l’occident, trainaient des pieds. Au Mali l’influence de Kaddafi est visible partout, à  travers les investissements libyens, les hôtels Laico, le chantier Malibya à  l’Office du Niger, les médersas coraniques qu’ils finançaient ou encore la Cité Administrative baptisée en son nom. Jeamille Bittar, un homme multicartes Quoi qu’on dise, le très célèbre opérateur économique, Jeamille Bittar aura inexorablement marqué l’année 2011 au Mali. En effet, après une expérience mal réussie lors des dernières élections législatives (2007), son audace l’a poussé avec ses amis à  la création du parti pour le développement économique et social (Pdes). Ce parti dit «Â des amis d’ATT), dont il est le premier vice-président, entend pérenniser l’héritage d’ATT au Mali. Pour nombre d’observateurs, Jeamille Bittar apparait nettement comme celui qui a le plus de poids politique au sein du Pdes. Cette popularité du reste non négligeable dont il jouit a fortement contribué à  la création d’une association dénommée «Â Umam », l‘Union des mouvements et Associations du Mali. Cette entité, même si sa création à  été très mal perçue par le bureau exécutif du parti, lui servira de marchepied pour se porter candidat de son parti à  l‘élection présidentielle de 2012. Rappelons le, Jeamille Bittar est aussi le président de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali et du Conseil économique, social et culturel… Un homme multicartes en somme. Awa Traoré, la fée des tous petits Réalisatrice de talent, productrice de documentaires, le monde de l’image n’a plus de secrets pour la talentueuse Awa Traoré, présidente de Be Ka Films et qui s’est illustrée par de nombreux prix dans les festivals internationaux comme le Fespaco. Auteur de «Â Waliden », un documentaire sur l’adoption des enfants au Mali, Awa Traoré a toujours eu la passion des tous petits. Aussi vient-elle d’initier en 2011 le tout premier festival artistique pour les enfants. «Â Récréation», une manifestation consacrée à  la découverte pédagogique, à  l’éveil des expressions artistiques (photographie, cinéma, contes, projections, conférences) et qui a réuni une centaine d’enfants durant trois jours au Musée et Parc National de Bamako. Une véritable réussite pour Awa Traoré et son équipe. En attendant la 2è édition articulée autour du thème «Â Les enfants et les Nouvelles technologies », Awa Traoré peut être considérée comme l’un des promoteurs culturels et personnes géniales du Mali. Dans sa tête, les idées fourmillent, bouillonnent, éclosent pour le développement artistique du pays. Une fée à  suivre de près… Moussa Mara, l’expérience du temps Depuis un certain temps, il est sorti du bois et a rompu avec tout silence. Mais, cette fois ci, pas à  la manière des autres candidats à  l’élection présidentielle de 2012. Car Moussa Mara a choisi la voie de la communication pour déployer le programme politique de son parti Yéléma. Il a ainsi initié plus d’une vingtaine de conférence de presse à  son QG de campagne pour livrer toute la teneur de son projet de société. Maire de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara préside au destin du parti Yelema depuis sa création en 2010. Moussa MARA est expert comptable de profession, associé du plus grand cabinet du pays travaillant dans une vingtaine de pays. Agé de 36 ans, il est père de deux enfants. Sur le plan politique, Moussa Mara a participé à  plusieurs élections en 2004, 2007 et les communales 2009 en tant que candidat indépendant avant celle de cette année 2011 en commune IV de Bamako en tant que  tête de liste du parti Yelema. En 2007, aux élections législatives, il est arrivé deuxième derrière la liste RPM. Il gagne aussi les élections municipales en 2009 avant que le Tribunal n’annule cette consultation en ordonnant leur reprise. Aujourd’hui Moussa Mara a dans son viseur l’élection présidentielle de 2012. Le candidat prône surtout un développement basé sur la transparence. Soumaila Cissé : Un bilan élogieux à  l’Uemoa l’ancien président de l’Uemoa, et désormais candidat désigné du parti URD ( l’union pour la république et la démocratie) signe son grand retour sur la scène politique malienne, après 8 ans passé à  la tête de l’Uemoa. Les résultats obtenus à  la tête de l’insitution, ont été à  hauteur de souhait, a estimé Soumaà¯la Cissé. La suppression de toutes les contraintes à  la libre circulation des personnes et des biens à  l’intérieur de l’espace communautaire a certe entraà®né des pertes de recettes douanières, mais pour qui concerne le développement des infrastructures, l’Union a contribué à  la construction des routes Sandaré-Nioro, Bandiagara-Frontière Mali Burkina Faso avec les chantiers à  venir de lignes ferrées, Dakar-Niger et Abidjan-Ouagadougou, via Sikasso au Mali et Korhogo en Côte d’Ivoire. Dans le secteur de l’hydraulique villageoise, l’Union a accompagné les efforts des gouvernements des pays membres, dont le Mali, dans la réalisation de forages au bénéfice des populations. Dans le cadre de la formation des jeunes, celle-ci a débloqué une enveloppe de 6 milliards de Fcfa pour accompagner les universités des pays membres afin de faciliter l’accès des jeunes à  la connaissance et à  l’intégration régionale. Des résultats probants parmi tant d’autres. Désormais en campagne, Soumaila Cissé sillonne le Mali pour créer la mobilisation électorale avec son parti. De même que la jeunesse URD dirigée par Madou Diallo fait campagne pour l’enfant de Niafunké. Alors 2012, sera-t-elle l’année de la consécration pour Soumaila Cissé sur le plan national ?