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Personnalités : Ils ont marqué l’année 2011 (2/2)

Fantani Touré : Artiste de la Paix 2011 Elle n'a pas eu le «Â Grammy Award » comme Mamadou Diabaté en 2009, ou…

Fantani Touré : Artiste de la Paix 2011 Elle n’a pas eu le «Â Grammy Award » comme Mamadou Diabaté en 2009, ou encore Oumou Sangaré en 2010 dans la catégorie collaboration, mais elle aura été la seule artiste chanteuse malienne primée en 2011 à  l’échelle internationale. En effet, Fantani Touré a été désignée «Â Artiste de la paix 2011 », par le Centre de la paix de l’UNESCO. l’artiste, qui a reçu son prix le 25 septembre dernier, l’a présenté au chef de l’Etat le mardi 20 décembre dernier à  Koulouba à  la faveur d’une cérémonie pleine de signification. En plus de ce prix, son association «Â Kolomba », (organisatrice du Festival féminin les Voix de Bamako), occupe désormais une place de choix sur la toile mondiale. Guy Djoken, responsable de l’UNESCO (de passage récemment à  Bamako) a révélé que la «Â World Genesis Fondation » est impressionnée par les missions et les réalisations de cette association. Pour cela, elle a décidé de débourser la somme de 5 000 dollars américains pour la confection d’un site internet digne de nom. l’épouse du comédien Habib Dembélé dit «Â Guimba », qui est l’une des révélations de la Biennale artistique et culturelle, devient ainsi une des figures mondiales du monde musique. Oumar Mariko, leader de l’opposition malienne Certains se demanderont en quoi cet homme constitue-t-il l’une des personnalités de l’année ? Face à  une classe politique muette, et acquise entièrement à  la cause du président ATT, le député du parti SADI aura donné du sens à  notre démocratie, et sauvé l’Assemblée nationale d’un conformisme méprisant aux yeux du citoyen. Pour certains, «Â C’’est l’homme à  s’opposer à  tout », pour d’autres «Â il est dépassé », mais pour notre part, C’’est un homme politique au verbe courageux. Pour cette année 2011 qui s’achève, il aura été de tous les fronts, notamment auprès des 200 travailleurs de l’HUICOMA qui manifestaient à  la Bourse du travail contre les arriérés de salaires et les licenciements abusifs contre certains camarades. A Bougouni, comme à  Salamalé (en zone Office du Niger), les emprisonnements massifs contre des paysans expropriés de leurs terres au profit d’hommes riches, ont été ses combats. Avril dernier, alors que les partis politiques se bousculaient à  Koulouba pour rentrer dans le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, son parti a dit «Â non » à  la main tendue par ATT. En juin dernier, à  l’Assemblée nationale, au moment o๠la Déclaration de Politique Générale de Mme le Premier ministre passait comme une lettre à  la poste (avec 41 députés pour), lui et ses deux autres camardes de l’opposition, ont opposé un désaveu estimant que la présente politique est contraire à  l’orientation du parti SADI. Dans la mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (CENI), il a été au devant de la scène lorsqu’il s’agissait de mettre en application l’esprit de la loi électorale de septembre 2006. s’il n’a eu gain de cause en premier jugement, la date de l’audience en appel n’est pas encore connue. Et pour lui et ses camardes, le combat est loin d’être terminé.Dans l’adoption de la nouvelle Constitution par les députés, qui provoque l’ire de l’écrasante majorité de la société civile, Oumar Mariko et deux autres députés de son parti ont été les seuls à  dire «Â non », et en donnant des explications (plus ou moins convaincantes selon du côté o๠l’on soit). Sa présence aux meetings et marches du «Â Collectif Touche à  ma Constitution », témoigne de cette opposition au projet de réforme du chef de l’Etat. Aux durs moments de la crise en Libye, alors même qu’ATT a du mal à  exprimer ouvertement son soutien à  son «Â ami » Kadhafi, Oumar Mariko fut à  la tête du premier mouvement de contestation contre l’intervention de l’OTAN sur un territoire africain qu’est la Libye. Bref, en 2011 Oumar Mariko aura été véritablement le chef de fil de l’opposition malienne, quoi qu’on dise de sa politique. Sidi Fassara Diabaté, primé au Fespaco Au dernier Festival panafricain du film et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Mali n’a pas brillé comme en 1979, 1983 (avec Souleymane Cissé), ou encore en 1995 (avec Cheick Oumar Sissoko) en remportant le grand prix «Â Etalon de Yennenga ». Mais le long métrage en compétition officielle a fait flotter les couleurs du Mali en ce 4 mars 2011 à  la faveur de la remise officielle des prix spéciaux. «Â Da Monzon ou la conquête de Samanyana » du réalisateur malien Sidi Fassara Diabaté a séduit les professionnels du 7ème art, et les critiques du cinéma étaient formels sur la qualité de l’œuvre. Le film a remporté deux prix spéciaux du FESPACO 2011 : il s’agit notamment du prix du «Â Meilleur décor » d’une valeur de 1 million plus un trophée et du «Â Prix spécial de l’intégration » de l’UEMOA, d’une valeur de 5 millions de francs CFA. Ce prix, faut-il le préciser, a pour objectif d’encourager les créateurs à  produire des images cinématographiques, télévisuelles et vidéographiques africaines, qui contribuent à  la croissance économique et à  la dynamique culturelle et politique de la sous-région. Madani Tall, capitaine de l’ADM Economiqte de formation, Madani Tall, probable candidat aux élections présidentielles de 2012, est aussi le Président du parti avenir et développement du Mali(ADM). En 2002, Madani qui a participé à  la campagne d’ATT et l’admire rentre au Mali après un séjour aux Etats-Unis. Il est ensuite nommé conseiller économique du président élu et s’occupe des dossiers liés aux secteurs des télécoms, de l’énergie et de l’agriculture. En 2007, il crée l’association Avenir et Développement du Mali (ADM), active dans tous le pays, o๠elle apporte un soutien aux populations dans les secteurs sociaux. En 2007, Madani Tall transforme l’ADM en parti politique. Sur le plan de l’actualité de l’année 2011, il est l’un des premiers hommes politiques à  avoir soutenu le projet de réforme constitutionnelle du président ATT publiquement . Début 2011, il envoie une centaine de jeunes volontaires à  l’intérieur du Mali pour les confronter aux réalités socio-culturelles du pays. Tout dernièrement, le 18 décembre à  Tombouctou, Madani Tall célébre le 1er anniversaire de son parti en apportant son soutien aux populations du Nord dans la cité des 333 saints… Oumou Sall Seck, un maire pas comme les autres à  Goundam Première femme élue maire en 2004 dans le Nord du pays, précisément à  Goundam, Oumou Sall Seck impressionne les militantes féministes du Mali. Première femme à  avoir obtenu un mandat électif dans le Nord, une région largement conservatrice, c’est également l’une des deux seules femmes maires du pays, avec Konté Fatoumata Doumbia, qui dirige la commune 1 de Bamako. C’est en créant un club de soutien à  ATT lors de sa campagne en 2002 qu’elle pénètre la sphère politique.  » Les femmes ont toujours eu un rôle crucial dans la politique locale, explique-t-elle. Elles sont toujours là  pour battre tambour et assurer la victoire d’un candidat. Mais une fois la campagne terminée, elles sont dégagées”. Pour l’heure, je n’ai aucun problème dans mes rapports avec les hommes » déclarait-elle à  l’époque de sa nomination. Impliquée dans le développement local et rural de sa commune, la maire de Goundam a fait parler d’elle cette année en démissionnant du parti PDES(parti du développement économique et de la solidarité), créé par les héritiers d’ATT. D’aucuns jugent qu’elle a été poussée à  la sortie, mais l’on prétend également qu’elle serait courtisée par une autre grande formation politique du paysage politique malien. Modibo Sidibé, en route vers 2012 Débarqué du gouvernement en mars dernier, l’ancien Premier ministre du Mali est devenu en quelques mois l’homme au centre de tous débats. s’il n’est officiellement déclaré candidat à  la succession du président sortant Amadou Toumani Touré, rien ne devrait empêcher sa candidature. Depuis six mois, ses clubs de soutien s’activent sur le terrain. Sa démission de la police nationale, ses récentes missions à  l’intérieur du pays (Ségou, Sikasso, Koulikoro, etc.) et les sorties de son épouse dans certaines communes de Bamako et de l’intérieur, laissent présager qu’il sera de la course. Déjà , certains analystes le donnent même favori. Mais avant son départ du gouvernement, Modibo Sidibé a beaucoup marqué l’actualité sociopolitique malienne, notamment avec les différentes crises que le pays a traversées dans certains secteurs. On se rappelle de son bras de fer avec les syndicats d’enseignants, qui a conduit à  la fermeture de l’Université de Bamako. Pour cette année 2011 qui s’achève, Modibo Sidibé aura été présent sur la scène, en bon ou en mal. Il aura travaillé jusqu’au bout. Avec sa rigueur, son calme et surtout son humilité. C’’est surtout ce dernier mot qui dépeint le mieux cet homme qui a donné sa vie à  son travail. Mama Konaté est décédé à  Bonn en Allemagne lors d’une réunion pour la finalisation des préparatifs de la COP17 cette année.Le Groupe africain et l’ensemble de la communauté des négociations sur les changements climatiques ont perdu « un vrai leader et un bâtisseur de consensus ». Un homme remarquable pour ses qualités humaines et professionnelles qui ont fait de lui un acteur important des différents cycles de négociations sur le climat. Depuis les années 80, Mama Konaté a donné le meilleur de lui-même, sans faire de bruit, et surtout avec des résultats probants. Sous sa direction, le « Projet assistance météorologique au monde rural », le Programme National d’Adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (PANA), entre de nombreux autres, ont permis au Mali de se poser aujourd’hui comme un pionnier dans la prise en compte des changements climatiques. Mama Konaté est né à  San en 1950. Il a fait des études en mathématiques au Sénégal avant de les compléter avec la météorologie en France. Il a aussi effectué plusieurs spécialisations dans le domaine de l’agro météorologie, l’aéronautique etC’… Toutes ces compétences lui ont servi aux différents postes qu’il a occupé tant au Mali qu’à  l’extérieur du pays. Ses collègues et amis, experts du climat, membres des conseils scientifiques sur le climat, présents à  Durban pour la 17ème Conférence des Parties ont tenu à  lui rendre hommage au deuxième jour de la conférence.