Perspectives économiques 2010 : le Mali maintient sa croissance

Prévisions optimistes Malgré les dérèglements causés par la crise économique, le Mali peut se frotter les mains. C'est du moins,…

Prévisions optimistes Malgré les dérèglements causés par la crise économique, le Mali peut se frotter les mains. C’est du moins, ce que révèle le rapport annuel de l’Uemoa sur les perspectives économiques. En cette année, les principaux facteurs qui pèsent sur les perspectives macroéconomiques de l’Union sont liés au rythme d’apurement des arriérés de paiement intérieur, à  la faiblesse de l’impact que la reprise économique dans les pays industrialisés aura sur la demande internationale adressée aux pays membres de l’Uemoa, ainsi que sur l’évolution des flux financiers en direction des Etats membres. Selon les experts de la Bceao, la plupart des pays membres enregistreraient les incidences positives d’une campagne agricole 2010/2011 satisfaisante, de même que la consolidation de la demande que laissent entrevoir les importants travaux de construction d’infrastructures engagés par le passé. La croissance économique attendue cette année dans l’espace Uemoa est de 4, 1% contre 3, 7% en 2009, soit 1, 4% d’augmentation. Ainsi l’activité économique devrait être soutenu par une orientation favorable de la production vivrière, la vigueur de la production minière, ainsi que l’essor des bâtiments et travaux publics. Le taux d’inflation moyen ressortirait à  2,2%, en accélération par rapport à  son niveau de l’année 2009, mais en deçà  du plafond de 3,0% établi par le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats membres. La situation des finances publiques laisserait un déficit budgétaire, hors dons de 5, 7% en retrait de 0, 6% par rapport au niveau atteint en 2009, sous l’effet de la baisse de la progression des dépenses courantes. Les échanges extérieurs seraient marqués par une augmentation du déficit du compte des transactions courantes, hors dons. Rapporté au PIB, le déficit extérieur courant hors dons ressortirait à  6, 4% en 2010, en augmentation de 0, 4% comparativement à  l’année dernière. Ainsi, le solde global de la balance de paiement serait excédentaire de 60,0 milliards, soit une baisse de 477,0 milliards par rapport à  celui de 2009. Malgré cet environnement incertain, le rapport précise que le Mali maintient le cap de la relance. Des innovations structurelles Les perspectives économiques en 2010 s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre par le gouvernement malien, d’une politique économique et sociale axée sur le renforcement des actions relatives à  la diversification de la production et à  la lutte contre la pauvreté. Il est prévu notamment la poursuite des reformes structurelles, en particulier celles du secteur de l’électricité et de l’eau. Aussi, la filière coton avec l’achèvement du processus de privatisation de la Compagnie malienne de développement du textile (CMDT). L’adoption d’un nouveau code des investissements et la mise en œuvre d’un programme d’appui à  la réforme du secteur financier sont également attendues en 2010. Avec le troisième programme de crédit d’appui à  la stratégie de réduction de la pauvreté, conclu en mai 2009 avec la Banque mondiale, la croissance économique au Mali devrait atteindre un taux de 4,9% en 2010 contre 4,2% en 2009, soit une hausse de 0,7%. L’activité économique serait soutenue principalement par le secteur tertiaire, dont la contribution à  la croissance ressortirait à  2,1% points contre 2,0 points en 2009. La contribution du secteur secondaire à  la croissance augmenterait de 0,8 point d’une année à  l’autre, en s’établissant à  0,9 point en 2010. Dans ce secteur les industries manufacturières devraient connaitre un regain d’activité. Il est aussi prévu une performance du secteur des BTP.Pour ce qui est des principaux indicateurs macroéconomiques, le rapport révèle qu’en matière des finances publiques, le montant des recettes devrait d’élever à  757,2 milliards de F cfa en amélioration des 32,5 milliards F cfa de 2009. Il faut dire que cette hausse sera essentiellement due au regain de dynamisme de l’activité économique ainsi qu’au renforcement des mesures administratives visant à  accroitre l’efficacité des services fiscaux.