Petites courtoisies entre Dioncounda et Sanogo…

‘ Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Le capitaine putchiste Amadou Haya Sanogo a désormais…

‘ Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Le capitaine putchiste Amadou Haya Sanogo a désormais changé de langage à  l’endroit du professeur Dioncounda Traoré qu’il abhorrait auparavant, pour être un maillon du régime ATT tant décrié par l’ex junte‘. C’’est le constat amusé d’un enseignant du secondaire lors d’une discussion de grin. Pour d’autres, le capitaine Sanogo est tout simplement sous la pression de la communauté internationale et se voit obligé de pactiser avec les hommes politiques pour sortir le Mali de l’impasse. En revanche, une tendance estime que l’ex junte est la vrai détentrice du pouvoir et que Dioncounda Traoré, le Président de la République par intérim reste une marionnette manipulable à  souhait par les militaires. Un propos à  nuancer, juge un proche de ‘ancien Président de l’Assemblée : «Â Vous avez l’impression qu’il est mou, mais sachez qu’il prend toutes les décisions au final ! ». Dioncounda aurait-il ordonné à  Sanogo d’aller arrêter Cheick Modibo Diarra, ce fatidique 11 décembre ? Certains aiment à  le croire. Petites courtoisies De son côté, le capitaine dans la déclaration, qui a suivi la démission forcée de l’ex Premier ministre n’a pas tari d’éloges à  l’endroit de son aà®né Dioncounda : « l’ex Premier ministre Cheick Modibo Diarra ne respectait pas l’autorité du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Il voyageait et logeait dans les hôtels les plus luxueux de la planète terre sans en informer qui que ce soit et aux frais de l’Etat » pérora Sanogo. Pour certains observateurs politiques, ces propos laudateurs du capitaine putschiste étaient une manière de séduire le Président de la République en trompant la vigilance de la communauté internationale, face à  l’ordre institutionnel tant réclamé. Il ya quelques mois seulement l’ancien président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo estimait que le Pr Dioncounda Traoré avait été imposé par la CEDEAO, et voulait sa tête, car l’homme ne méritait point à  ses yeux d’incarner le Président de la transition à  même d’apporter le changement réclamé par le peuple. Or dans sa même déclaration le capitaine Sanogo flatte Dioncounda Traoré. Dégommer CMD a donc été poser un acte, accomplir un devoir pour remettre les choses dans l’ordre, estime le capitaine puchiste. De son côté, Dioncounda Traoré, dans sa dernière adresse à  la nation à  l’occasion du nouvel an, a ménagé les ex putschistes quant au coup de force du 22 mars 2012 : «Â  Durant deux décennies, nous avons organisé régulièrement des consultations électorales globalement acceptées par nous même et par la Communauté internationale. Beaucoup de pays nous ont envié la vitalité de notre expérience démocratique et souvent, n’ont pas manqué de s’en inspirer pour consolider la leur. Cet apprentissage plutôt réussi nous a donné le sentiment que nous étions arrivés à  un stade que les grandes démocraties ont mis des siècles à  construire et à  consolider. Mais les événements de mars 2012 sont venus nous rappeler brutalement la fragilité de notre pratique démocratique ». Ils sont venus nous prouver que les acquis étaient loin d’être irréversibles et aussi et surtout qu’en temps opportun, nous aurons à  faire face à  notre devoir de critique et d’autocritique ». Alors, ces propos ne donnent-il pas raison à  ceux qui pensent que la démission de l’ex Premier ministre rapproche désormais le Président de la transition et le capitaine Sanogo ?