Économie




Pierres fines: transformer pour plus de valeur ajoutée

Une cinquantaine de femmes minières ont été formées aux techniques d’identification des pierres fines du 19 au 22 octobre 2021.…

Une cinquantaine de femmes minières ont été formées aux techniques d’identification des pierres fines du 19 au 22 octobre 2021. L’atelier, animé par le Bureau d’expertise, d’évaluation et de certification des diamants bruts (BEEC), visait à encourager les activités non minières et la promotion de ces pierres précieuses, insuffisamment mises en valeur.

« Le Mali regorge de pierres fines, qui y existent en vrac, surtout dans la région de Kayes », explique le Dr Birama Sory Sidibé, Directeur du BEEC. Ces pierres étaient surtout exportées vers l’Asie où une véritable ruée s’était manifestée il y a quelques années. Mais la demande s’étant réduite par rapport à l’offre et à cause d’une certaine méconnaissance des acteurs, qui exportaient sans discernement, ont conduit à envisager d’autres stratégies. « C’est surtout en termes de valeur ajoutée qu’il faut réfléchir », précise M. Sidibé. La transformation en divers objets, ornements et autres bijoux doit être développée, sans compter les vertus thérapeutiques des pierres, qui restent encore peu connues.

Outiller les femmes

Pour les aider à mieux connaître les pierres fines, les femmes de l’Association des femmes minières du Mali (AFEMINE), de la Fédération des femmes minières (FEMIMA) et de l’Alliance pour le développement intégré (ARDI) ont été formées à l’identification des pierres précieuses et fines, notamment sur l’historique des gemmes, les équipements, l’identification, la nature des pierres et le marché.

L’ignorance de la nature des pierres et donc une mauvaise appréciation de leur valeur sont des constats qui ont justifié cette formation. Ensuite, explique le responsable du BEEC, « nous avons été confrontés à des difficultés. Certains amènent des pierres en pensant que ce sont des diamants et cela crée un certain nombre de conflits ». L’exportation en vrac d’un certain nombre de pierres, dont on ignorait la valeur réelle, ce qui a engendré des pertes, justifie aussi cette formation.

Ce projet des femmes minières entre dans le cadre du Programme de gouvernance du secteur minier, qui a financé le projet. Il vise à favoriser la promotion des activités non minières des femmes et des jeunes. La transformation, qui constitue une activité artisanale, est l’une de ces activités.

Il faut rappeler que le bureau d’expertise est un maillon important dans le processus de commercialisation du diamant. Il est en fait le point focal du processus de Kimberly, qui contribue à lutter contre les trafics contre les financements de la contrebande et des conflits armés.

Fatoumata Maguiraga