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La plateforme « Antè Abana » en sit-in devant l’ORTM

Trois mouvements ( Trop c’est trop, Ali 24, ça suffit) de la plateforme « Antè Abana » qui dit non au projet de…

Trois mouvements ( Trop c’est trop, Ali 24, ça suffit) de la plateforme « Antè Abana » qui dit non au projet de réforme constitutionnelle, ont décidé de tenir un sit-in devant l’ORTM ce 19 juillet 2017, pour protester contre le « traitement inégal » selon eux que l’ORTM fait dans la couverture des activés autour du projet de réforme. Un sit-in qui n’a pu avoir lieu face à la détermination du « collectif des jeunes de la commune II », qui dit « craindre des débordements » dont eux les habitants peuvent être les victimes.

L’affrontement a été évité de justesse ce matin devant l’Ortm (Office de radiodiffusion et télévision du Mali) entre les organisateurs du sit-in et le collectif des jeunes de la commune II.

« Nous sommes arrivés ce matin devant l’ORTM et nous avons été surpris de trouver sur place « des gros » bras qui ont agressé certains de nos militants », s’indigne Yéri Bocoum président du mouvement « ça suffit » opposé au projet de réforme constitutionnelle et organisateur du sit-in. Un mouvement organisé pour dit-il protester contre la « partialité » de l’ORTM dans la couverture des activités autour du projet de réforme. Il en veut pour preuve les différentes manifestations pour dire non au projet de réforme organisées dans les régions et dont l’ORTM n’a pas parlé.

Même reproche de la part de Malick Konaté, président du mouvement « Trop c’est trop », participant à ce sit-in devant l’ORTM, appartenant à la plateforme « An tè  Abana » qui dit non au projet de réforme. « Chaque fois que nous menons des activités, surtout le samedi dernier à Bamako et à l’intérieur du pays, ils ne font pas cas de cela. Alors que dans le même temps, ils font 3 à 4 éléments sur les manifestations du camp du oui. Nous demandons donc à l’ORTM d’être juste, car nous sommes tous des Maliens et l’ORTM est un média public ».

Souvent victimes collatérales des incidents malheureux à l’ORTM, les travailleurs étaient sur leur garde ce mercredi matin. Heureusement plus de peur que de mal, se réjouit le secrétaire général du syndicat de l’ORTM Abdrahamane Hinfa Touré. « L’ORTM dans sa mission de service public a cherché les images de cette manifestation de samedi et les a diffusés avec un commentaire. » « Nous sommes un syndicat et notre mission c’est la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs, les affaires administratives nous ne gérons pas. Les Maliens ont les mêmes droits et devoirs envers l’ORTM,c’est le média d’Etat. Mais nous constatons que chaque pouvoir essaie de maîtriser l’ORTM ». Et cela ne nous parait pas juste, ajoute Mr Touré. Parce que si le traitement n’est pas équitable, cela tombe sur nous se lamente Mr Touré.

« La leçon à tirer, c’est que cet événement serve d’avertissement. Que les gens sachent que l’ORTM ne peut appartenir qu’à eux », ajoute Mr Touré qui invite les Maliens à aider les agents de l’ORTM à préserver cet outil. Tout en remerciant les autorités pour le concours apporté pour leur sécurité, le secrétaire général du syndicat invite les autorités à mesurer la pression qui est la leur, car ils ne sont pas à l’abris d’autres incidents.

Sur les raisons qui les ont motivés à empêcher ce sit-in, le collectif des jeunes de la commune II, dit avoir agi pour sauver leur quartier. Car selon, Mr Daman Diawara membre de ce collectif, lorqu’il arrive quelque chose à l’ORTM, eux ils sont les premières victimes en ce sens qu’ils habitent ce quartier. Ils s’inquiètent aussi de la proximité avec le marché, les stations de transports et tout le risque que cela représente lorsqu’il y a des incidents. Appelant au calme, Mr Diawara indique qu’ils ont tout simplement invité les manifestants à tenir leur activité ailleurs.

De leur côté les organisateurs qui disent avoir évité les affrontements « parce que ce n’est pas leur but », promettent de réunir pour mieux s’organiser et décider de la suite.