Plus que 27 candidats,Tiébilé Dramé se retire

C'est face à  la presse nationale et internationale que Tiébilé Dramé, candidat de l'Alliance Maliba et président du parti PARENA…

C’est face à  la presse nationale et internationale que Tiébilé Dramé, candidat de l’Alliance Maliba et président du parti PARENA a annoncé le retrait officiel de sa candidature. Le 7 juillet dernier, il avait saisi la cour constitutionnelle pour demander un décret de report de l’élection présidentielle. Mais devant le silence des sages de la Cour constitutionnelle, Tiébilé Dramé a retiré cette requête pour manifester son incompréhension face au processus électoral. Pour lui,  » il n’y aura pas d’élections digne de ce nom à  Kidal le 28 juillet « . Alors que les accords de Ouagadougou dont il fut l’un des artisans et négociateurs, sous l’égide du Président par intérim, prévoyait de réunir les conditions pour la tenue du scrutin sur l’ensemble du territoire, Tiébilé Dramé déplore la précipitation avec laquelle les autorités ont amorcé le processus électoral :  » A Kidal, précise t-il, les conditions de tenue de l’élection sont loin d’être réunies. L’armée a amorcé son retour le 5 juillet, et l’administration a amorcé son retour le 10 juillet. A la date du 25 juin, il n’y avait pas de liste électorale à  Kidal, ni d’administration, ni de représentants de l’état dans les communes ». Nous avons estimé que vouloir maintenir l’élection présidentielle au 28 juillet, c’est vouloir priver les populations maliennes de leur droit constitutionnel de participer au choix du premier magistrat du pays ». Répondant à  la question d’un journaliste, Tiébilé Dramé estime que certains responsables français accumulent les maladresses, en mettant la pression pour la tenue de cette élection.  » La France, reconnaà®t-il, nous aidé, mais on peut tout aussi bien aider un pays sans écorcher sa dignité » Difficultés techniques, impréparation La loi du 21 Mars qui institue la carte NINA, comme l’unique document de vote, affirme Tiébilé Dramé, ne comporte pas indication du lieu de vote, ce qui d’après lui, va créer, un cafouillage le jour du scrutin ». Dans les villages, beaucoup d’électeurs ne sont pas recensées, tout comme à  l’extérieur en France dans les foyers et autres lieux de résidence des Maliens, ajoute t’il. A Kidal, le problème majeur réside en l’établissement des listes électorales. Selon lui la récente visite du gouverneur Kamissoko à  Kidal, ne visait qu’à  faire acheminer des listes établies et révisées en quelques heures, à  la hâte à  la Direction Générale aux élections à  Bamako avant le délai du 11 juillet. Mais surtout, Tiébilé Dramé pointe du doigt, le retour non effectif de l’administration à  Kidal, encore moins celui de l’armée. C’est pourquoi, le désormais ex candidat du PARENA, veut attirer l’attention des pouvoirs publics et l’opinion internationale sur les risques d’une élection précipitée. Pour lui, il faudrait s’en remettre aux experts, à  la DGE, qui savent que trois mois supplémentaires suffiraient à  parachever le processus. Mais si beaucoup lui reprochent une certaine naà¯veté d’autant qu’il fut l’un des artisans des Accords de Ouagadougou, Tiébilé Dramé insiste sur le fait que se retirer de l’élection était la seule façon pour lui de tirer la sonnette d’alarme. Il n’appelle pas non plus au boycott !