Plusieurs blessés après une manifestation pour le départ de Dioncounda Traoré

Si les propositions institutionnelles de Dioncounda Traoré offrent une nouvelle éventuelle piste de sortie de crise à  Bamako, le retour…

Si les propositions institutionnelles de Dioncounda Traoré offrent une nouvelle éventuelle piste de sortie de crise à  Bamako, le retour au Mali du celui qui déclarait le 1er mai qu’il ne resterait « pas une seconde de plus que les quarante jours de l’intérim si tel est le souhait partagé » a toujours du mal à  passer auprès de certains. Les manifestants dispersés dans la violence Lundi matin, des militants du mouvement « Yéréwoloton » ont tenté de battre le pavé pour protester contre le maintien de Dioncounda Traoré à  la présidence. Dans un cafouillage total, les marcheurs se sont dirigés vers Koulouba pour demander le départ de celui qu’ils voient comme l’homme imposé par la CEDEAO. Les forces de l’ordre ont fait une descente musclée pour les disperser à  hauteur de l’ancienne Ecole Nationale d’Administration. Déterminés à  tenir têtes aux policiers certains militants ont été frappés à  coups de matraques et de pieds. Un marcheur blessé à  la tête saignait abondamment. D’autres se sont enfuis pour échapper au gaz lacrymogène. Une force de protection des institutions annoncée « J’ai été appelé par le mouvement pour marcher. Nous ne pouvons pas accepter que Dioncouda Traoré nous dirige dans l’illégalité. Son mandat a pris fin le 21 mai dernier » fustige Djigui Keita, vendeur ambulant. Le gouvernement avait annoncé le 9 juillet la création d’ « un corps d’élite indépendant de 1200 éléments chargés d’assurer la protection des Institutions de la République ». Une mesure destinée à  éviter de revivre l’épisode du 21 mai au cours duquel Dioncounda Traoré avait été tabassé à  l’intérieur du palais présidentiel. Le président de la transition est revenu à  Bamako le 27 juillet après avoir été hospitalisé à  Paris.