Politique




Polémique autour de la visite du président IBK à Ouagadougou

Le Président de la République IBK s’était rendu le mardi 15 août 2017 au Burkina Faso pour témoigner de sa…

Le Président de la République IBK s’était rendu le mardi 15 août 2017 au Burkina Faso pour témoigner de sa solidarité après l’attentat du dimanche à Ouagadougou qui a fait 18 victimes. Ce déplacement apparait normal, mais il a fait polémique par le fait qu’à Douentza et à Tombouctou, le lendemain, le terrorisme à fait aussi des victimes, sans qu’IBK ne se déplace sur le terrain.

L’attentat du dimanche dernier qui a fait 18 morts au Café restaurant Aziz Istanbul de Ouagadougou a motivé le déplacement du président IBK dans la capitale burkinabé. Le geste était fort et symbolique. Il s’agissait de témoigner de son soutien à son homologue Roch Marc Christian Kaboré et au peuple burkinabé en des moments aussi tragiques. Sur place, IBK a déclaré que « le G5 sahel est uni dans ces circonstances » face au terrorisme. Il a en outre visité avec son homologue, les décombres du restaurant Aziz Istanbul. Pour Ibrahim Boubacar Keita, « le doux temps de l’insouciance est terminé » et que «  nous sommes obligés d’accepter aujourd’hui, qu’à tout moment nous pouvons être agressés » a t-il souligné. Quoi de plus normal qu’un président aille s’incliner devant la mémoire des victimes d’un fléau devenu mondial et en plus s’il s’agit du Burkina, pays frontalier et membre du G5 Sahel. Seulement, la même barbarie qui a arraché la vie à des innocents n’a pas épargné le Mali.

Tombouctou et Douentza Au lendemain de l’attaque d’Ouagadougou, lundi 14 août, le camp de la Minusma à Douentza au centre du Mali, a subi une attaque terroriste qui a coûté la vie à (1) un soldat des casques bleus et à (1) un autre de l’armée malienne. Quelques heures plutard, c’est le camp de la mission internationale des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Tombouctou qui a été pris pour cible. Là aussi des victimes à l’issu des combats ont été déplorées. Neuf personnes, toutes maliennes, ont trouvé la mort dans cette attaque contre la mission onusienne. En dénombrant tout les morts dans les deux attaques y compris les assaillants, les pertes seraient de 19 morts. Sur les réseaux sociaux, certains internautes reprochent au président son «  manque de considération » aux morts du Mali. En se rendant dans ce pays voisin, IBK s’est attiré, comme le plus souvent ces derniers temps, le mépris de ceux qui pensent qu’ils auraient pu rendre hommage à « ceux qui sont morts en défendant la patrie ». Le premier ministre Idrissa Abdoulaye Maiga et le Représentant spécial du secrétaire général de Nations unies, Mahamet Saleh Annadif, ont effectué le déplacement le 15 août dans la ville de 333 saints pour constater les dégâts et témoigner leur solidarité et soutien aux blessés et aux forces en présence. Une fausse note pour le président IBK dont la côte de popularité a considérablement baissé depuis 2013.