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Politique nationale du sport : la fin de l’anarchie ?

La Politique nationale de développement du sport (PNDS), adoptée le 8 avril 2015, sera bientôt soumise au vote de l'Assemblée…

La Politique nationale de développement du sport (PNDS), adoptée le 8 avril 2015, sera bientôt soumise au vote de l’Assemblée nationale. Cette annonce a été faite lors du Conseil des ministres du 27 janvier. La nouvelle disposition réglementaire viendrait abroger le décret N°98-2015/P-RM du 2 juillet 1998, unique texte régissant à  ce jour les activités physiques et sportives du pays. Selon le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, une fois adoptée par les élus et promulgué par le chef de l’à‰tat, la PNDS apportera des innovations majeures au sport malien. Il s’agit entre autres de la lutte contre le dopage, de la création d’une commission nationale exécutive de prévention et de lutte contre la violence dans les infrastructures sportives, et d développement des infrastructures et équipements sportifs adéquats. Grâce à  ce texte, le ministre des Sports sera doté de nouvelles prérogatives et pourra prononcer des mesures disciplinaires ou conservatoires (suspension temporaire ou radiation de membres des organes dirigeants des fédérations nationales). Il pourra également imposer la mise en place de procédures de gestion particulières et temporaires en vue d’assurer la continuité des activités des fédérations. De quoi donner les moyens au département de mettre les « mains dans le cambouis » et d’intervenir de façon décisive dans les différentes crises, notamment celle qui sévit au niveau du football. C’’est justement cet aspect que dénoncent les acteurs sportifs selon lesquels cette loi est taillée sur mesure pour renforcer les pouvoir du ministère, « sans prendre en compte les véritables problèmes du secteur que sont l’insuffisance de la formation, des conditions de travail des entraà®neurs et autres », comme l’affirme ce technicien du sport qui a requis l’anonymat. Amidou Gnagaté, footballeur, souhaite lui aussi que la formation soit au C’œur de cette réforme : « nous avons besoin d’être mieux formés afin d’être compétitifs sur les champs internationaux. C’’est ce que la PNDS devrait plutôt prioriser dans ses dispositions », grince-t-il.