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Politique : Vers un gouvernement resserré ?

La tentation de s'inspirer de l'exemple Valls en France est forte. Pour répondre à  la demande sociale et pallier à …

La tentation de s’inspirer de l’exemple Valls en France est forte. Pour répondre à  la demande sociale et pallier à  la déroute de la gauche aux municipales françaises, le nouveau premier ministre français Manuel Valls a choisi un gouvernement très resserré, de 16 membres, avec autant de femmes que d’hommes. Au Mali, la formation d’un gouvernement prend du temps. C’’est une affaire de liens, mais aussi de rapports de force entre le Président, son parti et ses affinités politiques. Constitué de 34 membres, l’actuel attelage qu’a dirigé Oumar Tatam Ly pendant un peu plus de six mois, gagnerait selon beaucoup d’observateurs, à  être réduit, tout comme la fusion de certains ministères, permettrait de baisser le train de vie de l’état et le coût de fonctionnement des ministres, dont les émoluments s’accompagnent d’une batterie d’avantages et de primes. Il va sans dire que Moussa Mara, réputé pour sa rigueur gestionnaire et son programme politique en tant que président de parti, ne serait pas gêné par cela. Les cadres du RPM ont tenu une réunion, o๠ils ont pris « acte de la nomination de Moussa Mara » en marge des consultations pour la formation du gouvernement. Le choix de Mara semble encore une fois les laisser perplexe, ce qui laisse présager une petite guérilla à  l’encontre du nouveau PM qui a pris les devant en allant rencontrer mardi après midi le bureau exécutif du RPM. Mais le choix du président IBK va dans le sens d’un programme clairement orienté vers une gestion rigoureuse et transparente du pouvoir, la restauration de la confiance des bailleurs en notre pays, mais aussi, celle des institutions internationales, et le règlement de la question du nord et la stabilisation en cours, d’o๠cet intense ballet diplomatique… Faut-il s’attendre à  un gouvernement réduit ? Moussa Mara peut-il imposer ses hommes au risque de se voir lancer des flèches par le parti présidentiel. Parviendra t’il à  imposer une feuille de route claire et aura t-il la marge de manœuvre nécessaire pour l’appliquer ? Son parcours politique fait de lui, un candidat sérieux. Habitué aux joutes politiques, il aura eu à  se battre pour la fauteuil de maire de la commune IV, contre les barons de l’ancien régime. En dépit du fait que beaucoup préviennent qu’il est encore trop jeune pour le poste. Soit, fort d’un plébiscite des jeunes qui voient en lui un modèle, Mara devra avant tout être en phase avec son Président d’abord. Tout comme le Président devra lui « accorder la pleine confiance », qu’il n’a pas su offrir à  un Oumar Tatam Ly que l’on disait découragé, quelques jours avant sa démission. Pour Mara, former un gouvernement compétent, mais aussi paritaire, qui prenne également en compte de sérieux cadres du RPM, lui ferait gagner quelques longueurs d’avances sur les critiques malhabiles. Pour l’heure, il consulte.