Port du casque : le gouvernement relance le combat

Après la douloureuse interruption de la subvention sur le prix du gaz, le gouvernement s'engage dans une bataille plusieurs fois…

Après la douloureuse interruption de la subvention sur le prix du gaz, le gouvernement s’engage dans une bataille plusieurs fois engagée mais jamais remportée : l’application de la loi sur le port du casque.«Â Le Conseil des Ministres a été informé de la mise en œuvre du contrôle et de la sanction des contrevenants au port obligatoire du casque de protection des motocyclistes à  partir du 1er octobre 2012 », a annoncé hier le secrétaire général du gouvernement dans le compte-rendu du conseil. Deux précédentes tentatives Cette mesure, impopulaire, existe depuis longtemps mais n’a jamais été appliquée. Un décret du 26 mai 1999 rend déjà  obligatoire le port du casque de protection pour les conducteurs et les passagers des deux roues de cylindrée supérieure ou égale à  100 cm3. Nouvelle tentative en 2006 avec un autre décret du gouvernement d’Ousmane Issoufi Maà¯ga. Nouvel échec. Aux commandes depuis il y a à  peine six mois, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra semble vouloir tout bousculer s’il faut passer en second plan l’essentiel qui demeure la libération du nord et l’organisation des élections. Plus de 70% des victimes de la route sont des motocyclistes La raison de cette nouvelle tentative est connue. « Au Mali, plus de 60 % des accidents de la circulation routière impliquent les engins à  deux roues et plus de 70 % des victimes, usagers de deux roues, sont soit tués par traumatisme crânien, soit souffrent des séquelles durant tout le reste de leur existence », rappelle le compte-rendu du conseil des ministres. A l’opposé des gouvernements précédents qui avaient privilégié la sensibilisation, CMD et les siens entendent donc appliquer la mesure du port de casque immédiatement. « Conformément aux textes en vigueur, les contrevenants s’exposent aux sanctions d’immobilisation de leurs engins, de mise en fourrière, de peines allant de deux jours à  trois mois de prison et d’amendes », avertit-il. Cette nouvelle tentative sera-t-elle la bonne ? Rien ne le démontre. Dans les milieux proches des forces de sécurité, on reste discret et les usagers de la route commencent déjà  à  râler.