Pourparlers d’Alger : En attendant la reprise !

Après une suspension, les travaux reprennent vers la mi-octobre. Retour sur quelques moments de cette première mi-temps. l'événement aura retenu…

Après une suspension, les travaux reprennent vers la mi-octobre. Retour sur quelques moments de cette première mi-temps. l’événement aura retenu singulièrement ce mois-ci l’attention de tout le peuple malien. Il s’agit du second round des pourparlers inclusifs inter-maliens à  Alger. Lancées le 1er septembre dernier dans la capitale algérienne, ces négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés ont duré quatre semaines riches en événements. Après la cérémonie d’ouverture à  l’hôtel El Aurassi d’Alger le lundi 1er septembre, il a fallu attendre le jeudi pour que les travaux reprennent véritablement. Raison invoquée : le Mouvement national de libération national désirerait attendra l’arrivée des autres membres sa délégation pour commencer. Après donc deux jours d’atermoiements, commencera le premier temps fort des pourparlers : l’audition de la société civile à  la résidence El Mithak d’Alger. Face aux représentants du gouvernement malien et des groupes armés ainsi de la médiation, les représentants des communautés ont étalé leurs préoccupations tout en faisant par part des suggestions et aspirations des populations éprouvées par des décennies de crise. A ce niveau les représentants de la société civile des groupes armés se sont illustrés dans une stratégie bien. Ils ont dressé un réquisitoire très dur contre le Mali considéré comme la source de tous les maux des « régions de l’Azawad ». Une manière de convaincre sur le bien-fondé de la thèse d’une autonomie de gestion, voire d’une indépendance. Pendant ce temps la société civile du gouvernement malien a évité la polémique pour ne pas « remuer le couteau dans la paix ». Elle a tempéré le jeu en invitant les parties a œuvré dans le sens de la paix, condition sine quo non d’un développement durable. Pendant l’audition de la société civile il est à  noter que la virulence des plaidoiries n’a pas caché ton courtois et policé des débats comme souhaité par la médiation à  l’entame. Terminée, le lundi 8 septembre, l’audition était censée ouvrir la voie à  la très cruciale phase des négociations directes entre le gouvernement du Mali et les groupes armés. Revoilà  les atermoiements et autres manœuvres dilatoires du MNLA qui préfère d’un côté démarrer uniquement avec le groupe thématique relatif aux questions politiques et institutionnelles et l’autre côté prétexte de l’absence de certains de ces experts pour attendre. Entre- temps le MNLA mijotait son plan. A la tête de la coordination des mouvements armés de l’Azawad( MNLA, HCUA et MAA dissident), Le mouvement parvient à  signer le 12 septembre un protocole d’entente avec une partie de certains mouvements membres de la plateforme( CM FPR, CPA et le MAA originel). Décliné en six articles, ce protocole d’entente réclame un « statut politique et institutionnel pour l’Azawad à  travers un système fédéral à  faire reconnaitre par l’Etat malien et la communauté internationale ». Il n’en fallait pas plus pour créer des remous dans les groupes armés. Le MAA originel désavoue son secrétaire, Pr Ahmed Ould Sidi Mohamed, qui a signé le protocole sans son accord et exige de lui le lendemain la publication d’une lettre pour rejeter ledit protocole. Même situation à  la CPA qui a débarque quelques jours plus tard son président en la personne de Ibrahim Ag Mohamed Assaleh accusé pour comportement grave contraire à  la ligne de conduite de la CPA. On li reproche d’engager le mouvement de façon unilatéral et trahir la plateforme au profit de la coordination. C’’est sur ces entrefaites qui se sont ouvertes le lundi 15 septembre les négociations directes. Aussitôt commencées, elles seront perturbées par le MNLA et ses alliés qui claquent la porte, quelques minutes après le début, pour protester contre la présence dans la salle de la CM FPR considérés par eux comme un mouvement non belligérant et dont le rôle doit être clarifié. Le lendemain et le mercredi les membres de la coordination sous la houlette du MNLA seront aux abonnés absents. Les négociations se poursuivent en revanche avec la seulement la plateforme sur les quatre groupes thématiques inscrits dans la feuille de route. Ainsi l’on est revenu au schéma de la première phase : au lieu que les groupes armés se présentant ensemble devant le gouvernement malien pour négocier, ils iront finalement en rangs dispersés comme ce fut cas en juillet dernier. La plateforme discutera seule avec le gouvernement en présence de la médiation, idem pour la coordination. l’entente scellée à  Ouagadougou pour parler d’une seule voie vole ainsi en éclats. C’’est finalement le jeudi 18 septembre que les membres de la coordination daignent regagner la table de négociations à  la suite de la plateforme qui observe une pause. Avec la médiation la coordination a réussi à  commencer avec les questions politiques et institutionnelles. En deux jours le MNLA et alliés proposent sans surprise un document qui réclame un Etat fédéral. Ce, en dépit du fait que cette réclamation est contraire à  l’esprit de la feuille de route aux engagements antérieurs dont la feuille de route et du rappel à  l’ordre de la médiation au respect scrupuleux de la feuille de route. De son côté le gouvernement malien a proposé sa formule de décentralisation poussée ou de régionalisation comme alternative à  la crise. Les travaux seront suspendus le mercredi 24 septembre. La reprise étant fixée vers la mi-octobre toujours dans la capitale algérienne. Ce temps est mis à  profit par l’équipe de médiation internationale pour examiner, à  l’une de la feuille de route qui sert de boussole aux négociations, les propositions faites de part et d’autre. La médiation présentera son travail aux parties. l’analyse et l’examen qui vont s’en suivre permettront d’aboutir à  un projet d’accord.