Pourparlers d’Alger : les femmes veulent y être

Les femmes ne sont pas d'accord avec leur représentativité dans les pourparlers d'Alger en cours. Elles ne sont que seulement…

Les femmes ne sont pas d’accord avec leur représentativité dans les pourparlers d’Alger en cours. Elles ne sont que seulement trois femmes sur une délégation de 50 personnes. Elles l’ont fait savoir samedi 19 juillet 2014 à  l’occasion d’une conférence de presse organisée par la plateforme de veille des femmes. En fait d’absence, les conférencières dénoncent celle des femmes émanant de la société civile féminine. Les trois présentes à  Alger y sont en tant qu’expertes et membres du cabinet de Modibo Kéita, le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif. Il s’agit de la maire de Goundam, Mme Oumou Sall Seck, Fatimata Touré de l’ONG GREFA à  Gao et une chargée de mission au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration. Malgré cette situation peu flatteuse pour une couche qui représente plus de 50% de la population, les femmes comptent déjà  s’appuyer sur leurs sœurs présentes pour porter la voix des Maliennes. « Malgré les difficultés, il ne faut pas baisser les bras, la lutte n’est de courte durée mais de longue durée. On va continuer à  nous battre », a soutenu Mama Koité. Mme Sina Damba a saisi l’occasion pour partager avec les hommes de médias les conclusions de l’atelier organisé avec le soutien de la Minusma, les 15 et 16 juillet 2014, sur l’implication effective des femmes dans le processus du dialogue national et des pourparlers inclusifs. A court terme, selon Mme Sina Demba, il s’agit d’élaborer un document de plaidoyer décrivant les raisons pour lesquelles les femmes doivent être aujourd’hui actrices incontournables dans ce processus, rencontrer les plus hautes autorités du pays en vue de les informer et les sensibiliser sur l’impérieuse nécessité de l’implication des femmes dans le processus de paix et de réconciliation, négocier et obtenir la participation d’une forte délégation de femmes à  Alger en qualité d’observateurs… A Moyen terme, les femmes veulent entre autres, selon Sina Damba, organiser des foras avec femmes du Mali dans toutes les régions; organiser des visites de solidarité à  l’endroit des femmes réfugiées et déplacées. Mobilisation pour la signature de l’accord définitif entre les parties, sensibilisation auprès des femmes et des communautés à  la base, rester vigilantes et être des garde-fous pour la paix durable sont les activités retenues à  long terme. Autre preuve de leur engagement, la plateforme des femmes leaders a élaboré une feuille de route pour un meilleur suivi des pourparlers inclusifs de paix. La feuille de route qui se décline en plusieurs axes se veut un bel instrument de gestion des conflits et d’instauration d’une paix durable.