Pourparlers d’Alger : Les négociations directes imminentes

La phase consacrée à  l'audition de la société civile s'est achevée hier après-midi à  la Résidence El Mithak d'Alger. La…

La phase consacrée à  l’audition de la société civile s’est achevée hier après-midi à  la Résidence El Mithak d’Alger. La journée du mercredi 10 septembre 2014 sera consacrée à  la restitution des travaux de 5 jours. Les représentants de la société civile doivent regagner le Mali le jeudi 11 septembre 2014 prochain. Pendant 5 jours, les différentes communautés ont travaillé dans les quatre groupes thématiques que sont le groupe des questions politiques et institutionnelles, le groupe défense et sécurité, le groupe développement économique et culturel et le groupe réconciliation, justice et questions humanitaires. Dans un climat serein et avec un ton respectueux, les sociétés civiles du gouvernement et des groupes armés ont fait part de leurs préoccupations et aspirations devant les représentants du gouvernement du Mali, des groupes armés et de l’équipe de médiation. Les représentants de la société civile de la coordination des groupes politico-armés de l’Azawad qui regroupent le MNLA, le HCUA et le MAA (dissidence) ont articulé leurs interventions autour de l’idée d’une autonomie de l’Azawad, seule alternative, selon eux, permettant d’assurer la paix et le développement de leurs populations. Certains ont demandé purement et simplement une indépendance en proposant la création de deux entités : une entité Mali et autre de l’Azawad avec comme capitale Mopti. Ces propositions ont été faites sur fond d’un véritable réquisitoire contre l’Etat malien considéré comme le seul responsable de tous leurs malheurs. Les représentants de la société civile des groupes signataires de la plateforme d’Alger comprenant la CPA, la CM-FPR et le MAA (originel), ont eu une position moins tranchée. Ils excluent toute idée d’autonomie ou d’indépendance. Cependant il appelle l’Etat à  revoir sa copie dans la gestion réservée aux régions du nord du Mali. En effet ils préconisent une meilleure orientation et un suivi rigoureux des projets de développent ou les investissements destinés aux régions concernées. Sans oublier de mettre les populations locales au C’œur du processus de développement. Pour leur part, les représentants de la société civile du gouvernement ont appelé à  éviter de remuer le couteau dans la plaie en ressassant le passé. Tout en mettant en exergue les efforts et la propension de l’Etat pour la paix, ils ont exhorté les différentes parties à  Âœuvrer dans le sens de la paix, gage de tout développement possible er d’une solution définitive à  la crise. Phase cruciale La prochaine phase sera certainement consacrée aux négociations directes entre le gouvernement du Mali et les groupes armés. En attendant on multiplie, de part et d’autre, les rencontres et consultations pour mieux affiner les stratégies. Pour l’instant certaines sources parlent de la date jeudi 11 septembre ou du vendredi 12 septembre 2014 pour le début de ces négociations directes. Il faut retenir que le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien, Modibo Kéita, a rendu dans la nuit du samedi dernier une visite de courtoisie à  l’ensemble de la société à  sa résidence. Après avoir fait observer une minute de silence en mémoire de toutes les victimes de la crise, il a saisi l’occasion pour transmettre aux communautés le message de paix du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. En retour, celles-ci ont salué la sagesse de sa marche avant de lui promettre leur entière disponibilité à  l’aider dans son travail.