Pourparlers: difficile consensus entre les protagonistes

Les négociations directes ont commencé le samedi dernier entre le gouvernement du Mali et les groupes armés, en présence de…

Les négociations directes ont commencé le samedi dernier entre le gouvernement du Mali et les groupes armés, en présence de l’équipe de médiation internationale. Pendant toute la journée de ce premier jour, les protagonistes ont eu des échanges houleux et francs. Présidées par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ces rencontres tripartites ont réuni dans la matinée la médiation, le gouvernement du Mali et les mouvements de la plateforme. Dans l’après-midi, la triangulaire a regroupé l’équipe de médiation, la délégation gouvernementale et les mouvements de la coordination. Les débats ont été surtout houleux dans l’après-midi entre le gouvernement du Mali et les mouvements de la coordination. La partie gouvernementale a expliqué le bien-fondé et l’importance de la décentralisation poussée comme une solution à  la crise avec des arguments à  l’appui. Mais le MNLA et alliés ont tout simplement botté en touche cette formule et continué à  réclamer à  cor et à  cri l’idée d’un fédéralisme ainsi que le maintien de l’appellation Azawad pour les régions du nord du Mali. « On ne va céder sur le fédéralisme et l’Azawad », a lancé un membre du MNLA. Le moins que l’on puisse dire pour le moment est que les positions sont assez opposées. Ce que reconnaà®t Moussa Ag Assarid, chargé de communication des mouvements de la coordination à  cette phase, qui estime que le mot Azawad ne doit pas être un tabou et ne doit pas choquer. « Nos avons reconnu l’intégrité territoriale du Mali, il ne faut pas qu’à  l’intérieur de cette notion il y ait des choses qui nous empêchent de nous faire entendre. Nous voulons que désormais la gestion du territoire de l’Azawad revienne aux Azawadiens. Nous voulons que la décentralisation ne soit plus vue comme une solution, elle a montré ses limites », a-t-il déclaré à  l’issue des négociations du samedi dernier. Pour sa part, le ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, s’est voulu on ne peut plus clair : il est hors de question, selon lui, de revenir encore sur des notions que défend la coordination. « Nous avons défendu les positions du gouvernement tout en valorisant la qualité du travail fait par l’équipe de médiation et en mettant en avant les points qui sont les plus importants pour le gouvernement. Nous avons clairement écarté ce qui, de notre point de vue, n’est pas acceptable à  ce stade des négociations, en particulier les notions de fédéralisme et d’Azawad et nous avons expliqué pourquoi. Je crois que l’équipe de la médiation a pris bonne note de ces différents éléments », a confié à  la presse le chef de la diplomatie malienne. Les négociations se sont poursuivies hier dimanche dans l’après-midi entre la délégation gouvernementale et les mouvements de la coordination. A l’issue de cette journée dominicale, les positions sont restées toujours éloignées, la pierre d’achoppement étant toujours les notions de fédéralisme et Azawad. Les travaux se poursuivent ce lundi toujours à  la résidence El Mithak d’Alger.