Pourparlers inclusifs inter-maliens : les 4 vérités d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh

En prélude au démarrage des pourparlers inclusifs inter-maliens qui ont commencé à  Alger, les groupes armés signataires de la feuille…

En prélude au démarrage des pourparlers inclusifs inter-maliens qui ont commencé à  Alger, les groupes armés signataires de la feuille de route du 24 juillet 2014 s’étaient réunis à  Ouagadougou pour faire converger leurs positions. Au finish, ils ont laissé toute idée d’autonomie ou d’indépendance tout comme ils ont accepté le caractère laà¯c du pays. Cette réunion de Ouagadougou aura t-elle été un coup d’épée dans l’eau ? Difficile de ne pas poser cette question à  l’issue de la cérémonie d’ouverture des pourparlers lundi 1er septembre 2014 à  El Aurassi hôtel. En effet, la cérémonie a été marquée par le discours musclé d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, leader du CPA(Coordination du peuple de l’Azawad) à  l’endroit du Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA).lbrahim Ag Assaleh s’est fait le chantre du « grand Mali » pour ensuite critiquer le MNLA et par ricochet la coordination des mouvements politico-armés de l’Azawad, d’avoir un agenda caché. « Se dire la vérité » « Certains de mes camarades m’ont toujours accusé de parler du grand Mali. Je parle du grand Mali car il y a le grand Irak, le grand Canada, il y a la grande Espagne. Ayons le courage de se dire les choses en face. Ce n’est pas parce que je dis que je me reconnais en tant que Malien qu’on va m’accuser de venir baisser la tête ou essayer d’oublier le combat que J’ai mené toute ma vie et o๠J’ai perdu tout ce que J’ai. », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « Ayons le courage de faire la paix des braves, C’’est-à -dire, se dire la vérité en face. Certains parmi nous portent la couverture de défense des droits légitimes des peuples, mais ils ont des agendas cachés. Ils ne vont pas prendre le processus en otage, le Mali en otage et encore moins l’Azawad en otage ». Cette sortie de Ibrahim Ag Assaleh est perçue ici comme le signe d’un manque de vison commune entre la coordination des groupes politico-armés de l’Azawad qui regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad(HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad(MAA) et les trois autres groupes accusés par les premiers d’être avec le Mali. Il s’agit de la Coordination du peuple de l’Azawad(CPA), la Coordination des moments et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et le MAA dissident. Interrogé sur cette réaction vive du leader de la CPA, notamment le concept de ‘’grand Mali », Ambéry Ag Rhissa a répondu non sans gêne : «je n’ai pas de commentaires à  faire sur les figures de rhétorique que font certains. Ce n’est pas moi qui ai parlé du grand Mali. Il faut demander à  celui qui a parlé du grand Mali d’expliquer le sens, mais pour le moment, je suis d’abord concerné par les problèmes l’Azawad, par la sortie de crise ». Pour des participants aux pourparlers, la sortie d’Ibrahim Ag Assaleh traduit le malaise latent entre les groupes armés et qui risque d’être source de blocage. Ibrahim Ag Mohamed Assaleh n’a pas manqué de critiquer les hommes, y compris lui-même, à  qui il impute la persistance de la crise du nord. Il a été très critique à  l’égard de la gestion réservée par l’ancien régime (celui de ATT) au dossier du septentrion. Les pourparlers devaient entrer mardi 2 septembre 2014 dans le vif des débats avec les groupes thématiques. Finalement la rencontre a été ajournée en raison de l’absence de certains cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad. Pour la reprise des travaux, certaines sources parlent de ce mercredi septembre2014. Une hypothèse fort probable car des éléments du MNLA sont arrivés hier dans la matinée à  Alger dont son secrétaire général Bilal Ag Cherif.