Pourparlers: Modibo Keita échange avec les universitaires

La rencontre s'est déroulée hier mercredi 07 janvier 2015 au rectorat de l'Université des sciences juridiques et politiques de Bamako…

La rencontre s’est déroulée hier mercredi 07 janvier 2015 au rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), en présence du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall, des recteurs des universités du Mali et des directeurs des grandes écoles et instituts. Cette rencontre intervient après celle du 13 août 2014 au moment de l’amorce des pourparlers d’Alger. « J’ai estimé à  cette époque venir vous voir en votre qualité de détenteur du savoir et du savoir-faire pour que nous discutions de la feuille de route et de son contenu, pour que nous recevions des indications, des avis, des conseils et des recommandations de votre part » a affirmé M. Keita. Comme recommandations à  l’époque, les universitaires ont souhaité la création d’un cadre de concertation stratégique, ils ont opté pour une approche sous régionale des questions de sécurité. Par ailleurs, les enseignants ont demandé de prévoir un organe d’interprétation du futur accord, attiré l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre le processus DDR, les enjeux économiques des conflits et le passage de l’économie des conflits à  l’économie de la paix. Après avoir rappelé ces différentes recommandations, le Haut représentant pour le dialogue inclusif intermalien est revenu en détail sur le déroulement de la deuxième phase, notamment les parties en négociation, le climat qui a prévalu au début des rencontres, l’élaboration du premier document de synthèse intitulé « élément pour un accord de paix » ainsi que le deuxième document « Projet d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali » proposé par la médiation. En remettant ce dernier document aux enseignants, M. Keita leur a demandé d’accorder la priorité au contenu, de privilégier le fond par rapport à  la forme, bref de s’appesantir objectivement sur les propositions de la médiation, vu qu’ils ont la « la capacité de dépassionner les débats ». Les préoccupations des enseignants ont concerné entre autres, la durabilité de l’accord, la fragmentation des mouvements armés au fur et à  mesure que le dialogue se poursuit, la régionalisation, la garantie et le rôle de la communauté internationale.