Pourquoi la junte a t’elle arrêté Modibo Sidibé ?

l'ancien Premier ministre et candidat déclaré à  l'élection présidentielle du 29 avril qui préparait un meeting géant le 25 Mars…

l’ancien Premier ministre et candidat déclaré à  l’élection présidentielle du 29 avril qui préparait un meeting géant le 25 Mars au Stade du 26 Mars dans le cadre de sa campagne, a fait les frais de la chasse aux personnalités proches de l’ancien régime par la junte . Dans la nuit du 22 mars 2012, aux environs de 1 heure du matin, des éléments de la junte lui rendent visite à  sa résidence de Faladiè, un quartier de Bamako. De sa chambre à  coucher, Modibo entend les crépitements des armes automatiques. Il sort pour s’enquérir de la réalité. Selon nos sources, Modibo Sidibé s’est mis à  la disposition des militaires sans résistance, après avoir cru à  une protection, et avec un calme olympien en leur déclarant de «Â l’amener o๠ils veulent ». Il a été ensuite conduit au camp Soundiata Kéita de Kati o๠sont gardées d’autres personnalités de l’Etat, des ministres et présidents d’institutions de la République. Après cinq jours de détention, l’ancien bras droit d’ATT a enfin été relaxé ce mardi dans des conditions non encore élucidées. Fidèle à  son tempérament flegmatique, Modibo Sidibé est apparu souriant sur les écrans de la télévision nationale, en compagnie du président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, qui a rendu visite mardi aux détenus. Pourquoi Modibo Sidibé ? Vraisemblablement, les putschistes en avaient gros sur le C’œur contre Modibo Sidibé, si bien que, parmi la vingtaine de candidats officiellement déclarés à  la présidentielle du 29 avril 2012, Modibo Sidibé, candidat d’une dizaine de partis politiques, est l’un des rares à  avoir été arrêté par le Conseil national de redressement de la démocratie et pour restauration de l’Etat (CNRD-RE) avec Jeamille Bittar, le président de la Chambre de Commerce et d‘industrie. «Â Modibo Sidibé aurait été ciblé pour sa connivence avec le régime déchu », révèle une source proche de la junte. Pour plusieurs personnes, l’ancien Premier ministre était celui qu’ATT prédestinait au fauteuil présidentiel. Des preuves auraient été découvertes par les éléments de la junte, chose qui reste à  vérifier… Mais les observateurs ne le voyaient pas venir en raison de son «Â manque de popularité et l’absence d’appareil politique approprié ». Modibo peut-il encore briguer la magistrature suprême ? Difficile à  dire. Il est certain que l’arrestation de Modibo Sidibé a ralenti sa marche vers Koulouba au moment o๠l’on évoque une possible transition que pourrait diriger Dioncounda Traoré. Une proposition émise par la Cédéao à  l’issue du sommet extraordinaire d’Abidjan sur la crise malienne. Juste avant le putsch, le candidat indépendant avait misé sur une grosse campagne de communication. l’élan est désormais brisé pour Modibo Sidibé qui a été relâché mardi soir par la junte. Il lui reste toutefois l’adhésion de ses partisans, mais le contexte ne se prête plus au jeu électoral. A moins d’un retour rapide de l’ordre constitutionnel au Mali et l’organisation d’élections immédiates, un scénario presque’ impossible, l’issue de la médiation des cinq chefs d’états attendus mercredi à  Bamako, nous en dira davantage sur les chances de l’un ou l’autre des candidats, et comment chacun d’entre eux s’appropriera ce contexte… Reste que depuis le putsch militaire, Soumaila Cissé et Ibrahim Boubacar Keita étaient apparus comme les deux figures au devant la communication anti-junte, les deux hommes ayant rencontré le capitaine Sanogo, après avoir condamné le coup de force. Mais le retour de Dioncounda Traoré, qui était à  Ouagadougou lors des évènements du 22 Mars, pourrait-il changer la donne ? Tout comme le bref séjour de Modibo Sidibé au camp de Kati pourrait-il créer chez lui un sursaut d‘orgueil. Les cartes seraient ainsi remises en jeuÂ