à€ l’instar du Mali, la population des pays frontaliers comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée les populations consacrent 70 % de leurs revenus aux dépenses d’alimentation. Une hausse des prix générale et continue des aliments de première nécessité comme le riz ou les légumes, a impacté la plupart de ces pays, qui s’en accommodent en réduisant la qualité et la quantité de leur consommation. Selon les chiffres de la Banque mondiale de 2014, concernant le PIB par habitant basé sur le taux de parité du pouvoir d’achat et exprimé en dollars, sur ces 4 pays voisins du Mali, la Côte d’Ivoire se classe en tête avec 3 258 dollars. à€ Abidjan néanmoins, o๠le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) s’élève à  60 000 francs CFA, on se plaint de la cherté de la vie. Pour exemple, une bouteille d’eau coûte environ 350 francs CFA, le kilo de tomate s’achète à  175 franc CFA, le kilo d’oignon à  300 francs CFA et la recharge de gaz butane se monte à  4 500 francs CFA. Le Sénégal, avec 2 333 dollars, se classe deuxième. Le SMIG s’y élève à  47 700 francs CFA. Les denrées de première nécessité comme le kilo de riz s’y échange à  350 francs CFA et le kilo de viande (bœuf ou mouton) entre 2 500 et 3 000 francs CFA. Le Burkina Faso, avec 1 619 dollars, est troisième. Dans ce pays, le SMIG est de 36 864 francs CFA. Ce salaire minimum est jugé insuffisant pour nourrir, loger, habiller et soigner un ménage. Le Mali se classe à  la quatrième place avec 1 599 dollars, et un SMIG récemment revalorisé à  40 000 francs CFA. Le pays subit des inflations de prix en déphasage avec les revenus du Malien moyen. Des produits de base comme la viande de boeuf se monnaie à  2 300 francs CFA le kilo, les oeufs se vendent à  1 190 francs CFA la douzaine et le litre de lait à  1 785 francs CFA. Quant à  la Guinée, dernière du classement avec 1 221 dollars, elle ne dispose d’un SMIG que depuis 2013, porté à  34 142 francs CFA. Selon la Banque mondiale, C’’est à  partir de 5 000 dollars que les ménages commencent à  consacrer plus de la moitié de leurs revenus à  d’autres besoins que l’alimentation et le logement. On est donc loin du compte.