Présidentielle 2012 : le PDES à la traine

Pour éviter le naufrage du bateau, les héritiers du Président ATT n'avaient d'autre alternative que de reconduire l'ancien bureau dans…

Pour éviter le naufrage du bateau, les héritiers du Président ATT n’avaient d’autre alternative que de reconduire l’ancien bureau dans une atmosphère tendu sur fonds de crise et empreinte d’hypocrisie entre les membres du directoire. Les tractations et autres manœuvres qui ont abouti au réaménagement du bureau provisoire du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) ont montré que Hamed Diane Séméga et ses camardes ne sont pas prêt à  s’émanciper. ‘’ Il a suffi que le boss tape sur la table pour que les choses s’arrangent. Le Pdes est un parti o๠règne la pensée unique avec la violation des règles élémentaires de la démocratie » C’’est le commentaire fait par un responsable de la coordination Pdes de la commune V du district de Bamako suite à  la mise en place de la nouvelle équipe du Parti des amis du Président ATT. Les militants PDES restent dépendants du boss Ce responsable s’étonne du silence entretenu au tour du choix du candidat à  l’élection présidentielle de l’année prochaine. Au moment o๠tous les autres candidats parlent de conquête du pourvoir au soir du 29 avril 2012, Hamed Diané et ses camarades ne jurent que par le oui du référendum couplé au premier tour de l’élection présidentielle du 29 avril 2012. Une loyauté absolue au Chef de l’Etat au point de reléguer au second plan, l’objectif premier d’un parti, la conquête du pouvoir. «Â Nous, notre objectif, C’’est la victoire du oui au référendum du 29 avril. C’’est main dans la main, uni que nous devons être à  l’avant-garde pour le oui au référendum. Le référendum Constitutionnel est pour nous la consolidation du socle de la démocratie au Mali » clamait le président du PDES, Hamed Diané Séméga, ministre des transports, lors de la convention du week-end dernier. La bataille du oui au référendum est le refrain permaent sur les lèvres des ténors du parti présidentiel qui jurent loyauté et fidélité au Président sortant. Cette attitude curieuse, mais pas surprenante des amis du Président ATT commence à  agacer les militants qui ne partagent pas cette position du directoire de leur parti. «Â La mission première d’une formation politique est la conquête du pouvoir, si tel n’est pas le cas, elle n’a plus sa raison d’être. Au moment o๠les autres affutent leurs armes pour l’élection présidentielle, nous, nous ne parlons que de référendum pour honorer le Président », nous expliquait un jeune militant qui désapprouve totalement cette attitude des ténors du PDES. En tout cas, le PDES n’a pas encore montré toutes ses couleurs et les jours à  venir seront déterminants dans l’avenir du parti présidentiel. En realité le PDES est manque d’hommes politiques. Ce qui explique leur dépendance au boss. Une preuve d’immaturité politique.