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Présidentielle 2012 : Wade persiste et signe

Le combat s'intensifie entre le pouvoir et la société civile au Sénégal. à‰chaudée par l'engagement de la rencontre africaine pour…

Le combat s’intensifie entre le pouvoir et la société civile au Sénégal. à‰chaudée par l’engagement de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) contre un troisième mandat, la présidence du Sénégal entend retirer à  l’ONG son statut d’observateur électoral. Le porte-parole de la présidence a opposé une nouvelle fin de non-recevoir aux revendications du Mouvement du 23 juin (M23), qui demande au chef de l’Etat de renoncer à  se présenter. Serigne Mbacké Ndiaye a assuré le 4 octobre 2011 qu’Abdoulaye Wade serait bien candidat à  l’élection présidentielle de 2012, sous les couleurs du PDS, et que sa candidature serait déposée le moment venu. Il a également démenti tout plan B pour une autre candidature au sein du parti au pouvoir. Le pouvoir du président sénégalais Abdoulaye Wade veut empêcher la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), ONG qu’il considère partisane, d’observer l’élection présidentielle de 2012, a annoncé hier mardi 4 octobre, Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole de la présidence. La Raddho mène un combat contre le pouvoir d’un côté et de l’autre dit: Je veux être observateur, c’est inacceptable, a déclaré M. Ndiaye, qui a rang de ministre, lors d’une rencontre avec la presse à  Dakar. Il est hors de question que la Raddho soit observateur, a-t-il ajouté, estimant qu’il faut que les règles du jeu soient respectées et il faut des gens neutres pour assurer la supervision du scrutin. l’objectif du Raddho est de faire échouer une candidature de Wade à  la présidentielle, qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ils ont donné à  Wade un ultimatum, fixé à  fin octobre, pour qu’il renonce à  concourir. La légitimité de son éventuelle participation à  la présidentielle doit être tranchée en janvier 2012 par le Conseil constitutionnel. s’il n’obtient pas satisfaction, le M23 menace de multiplier les manifestations de rue. On ne peut pas retirer une candidature qui n’a pas encore été déposée au Conseil constitutionnel, a répondu le porte-parole de la présidence. Le président de la République est garant de l’ordre et de la sécurité et aucune perturbation ne sera tolérée, a-t-il affirmé. La Raddho et son président Alioune Tine sont à  la pointe du combat mené contre un nouveau mandat du président Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, candidat à  sa propre succession à  la présidentielle de 2012 dont le 1er tour est prévu le 26 février. La Raddho observe les élections au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest depuis 1993.