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Présidentielle au Cameroun: En attendant les résultats

Le président de la Cour suprême du Cameroun a annoncé mardi 11 octobre 2011, que son instance statuant comme conseil…

Le président de la Cour suprême du Cameroun a annoncé mardi 11 octobre 2011, que son instance statuant comme conseil constitutionnel, rendra public les résultats du décompte final du scrutin du 9 octobre le vendredi 21 octobre au cours d’une audience publique. l’annonce a été faite lors de la première rencontre avec les membres de la commission générale de recensement des votes. Cette commission devrait dès à  présent travailler à  faire le décompte de tous les dépouillements effectués dans les différents bureaux de vote. Pour le lancement des travaux de la commission, on a dénombré un peu plus d’une dizaine de représentants des partis sur les 23 candidats en course. Des responsables de certains partis de l’opposition ont déclaré n’avoir pas été notifiés de la tenue de ces premières assises. Selon la loi électorale camerounaise, la commission générale de recensement de vote est chargée de compiler tous les procès verbaux de résultats de l’élection venus des commissions départementales. Mais sa composition fait aujourd’hui problème. On reproche à  cette composition de faire de l’administration un juge et parti du contentieux électoral. Dirigée par le président de la chambre administrative de la cour suprême, la commission est composée de deux magistrats, 5 représentants D’ELECAM, 5 représentants de l’administration et un représentant de chaque parti politique ayant pris part à  l’élection. Les résultats de la présidentielle camerounaise attendus le 21 octobre Un contentieux complexe pour l’opposition Selon la loi, les différents partis ont jusqu’à  mercredi 12 octobre à  18 heures, pour soumettre leur requêtes. Au titre des premiers recours, on a le MANIDEM d’Anicet Ekane. « Beaucoup de personnes n’ont pu voter en raison de ce qu’elles ne savaient pas o๠le faire » fait savoir des responsables de ce parti. En cause aussi, l’affaire Pauline Biyong qui selon eux a perturbé les élections. Bernard Muna de l’Alliance des forces patriotiques a aussi déclaré qu’un recours sera déposé relativement aux disfonctionnement du système de distribution des cartes électorales. Le SDF faisait savoir pour sa part qu’il était encore en concertation avec des avocats pour la formulation de son recours. Quant à  Hubert kamgang, il désiste par dépit. « Cela ne sert à  rien de se dépenser dans un contentieux aussi impartial », a-t-il déclaré. Autre recours attendu, celui du RDPC qui dénonce des fraudes du SDF dans certaines localités. Mais le contentieux risque de ne pas être facile. Une prévision faite par les observateurs de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Dans un communiqué préliminaire, ils ont relevé avec pertinence, que lors du scrutin, de nombreux candidats de l’opposition notamment, n’avaient pas de représentants dans certains bureaux de vote. Une situation qui selon eux privaient ces candidats de base objective pour fonder leur prétentions dans le cadre de revendications éventuelles. Faits divers post électoraux En attendant les résultats, le pays continue de vivre la période post électorale. En tête des faits divers, la bataille autour de l’appartenance, d’une femme décédée à  Bandjoun, une localité située dans la région Ouest du Cameroun, à  280 kilomètres de Yaoundé. De nouvelles révélations et contre révélations tombent, divisant toujours l’appartenance politique de la victime, entre le RDPC et le SDF. Aux dernières nouvelles, le sous préfet de la localité aurait demandé à  la famille d’attendre la publication des résultats pour enterrer la dépouille de virginie Djemo. Autre fait qui marque les discussions post électorales, C’’est la publication par l’Action, le journal du parti RDPC au pouvoir, des tendances de l’élection du 09 octobre. Un exercice interdit par la loi électorale et par l’administration. Dans son édition du mardi 11 octobre, ce journal titrait en grande UNE, « Paul Biya en Pôle position ». Les réactions du ministère de la communication et du conseil national de la communication restent attendues. Enfin l’organisation des élections reçoit un aval de poids, celui de Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies. Il a salué dans un communiqué mardi 11 octobre, « Le secrétaire général se réjouit de la tenue pacifique de l’élection présidentielle », a souligné son porte-parole Martin Nesirky. Il « espère que cette atmosphère paisible prévaudra jusqu’à  la conclusion du processus électoral », a-t-il ajouté. Une position qui n’est pas loin de celle de la francophonie et du Commonwealth, dont les missions d’observations présentes au Cameroun, ont fait part de leurs satisfactions globales.