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Présidentielle au Mali : il faut y aller malgré tout

Recours en report de date devant la Cour constitutionnelle, retrait de candidat, affrontements meurtriers, enlèvement d'agents électoraux, ont émaillé ces…

Recours en report de date devant la Cour constitutionnelle, retrait de candidat, affrontements meurtriers, enlèvement d’agents électoraux, ont émaillé ces derniers jours, le processus électoral en cours au Mali. Mais le discours des autorités de Bamako, chapeautée par celle de la communauté internationale n’a pas évolué : l’élection présidentielle se tiendra le 28 juillet 2013, comme prévu. Des couacs dans la préparation, l’administration pas vraiment redéployée Les 300 000 Maliens devenus majeurs après le recensement de 2009 n’ont pas pu être intégrés au fichier, faute de temps. Quant aux déplacés et aux réfugiés, ils ont peu de chance de récupérer d’ici le 28 juillet leurs cartes NINA, seul document qui permettra de voter. Et il est évident que la majorité de la diaspora ne pourra pas voter. En France, les protestations et autres efforts pour l’obtention de la carte d’électeur, ne pourront changer grand-chose, quand on sait la source de leur problème tient à  des erreurs commises au dernier recensement effectué en 2010 par les autorités maliennes en France. A Kidal, la situation est particulièrement préoccupante. En effet, l’administration publique de l’Etat malien n’y est pas encore véritablement opérationnelle, même celle électorale. Insécurité particulièrement hostile au déroulement du scrutin A Kidal, des affrontements ont opposé le 18 juillet dernier, jeunes Touaregs pro-Azawad et membres de la communauté songha௠; bilan, un mort et deux blessés. Et le lendemain, C’’est le marché de la ville qui a été pillé et en partie détruit par des flammes. Après tout, il importe de travailler à  inciter les populations du Nord Mali à  aller voter, pour ne pas prêter le flanc à  l’exclusion qui ne manquera pas de susciter des contestations de légitimité. C’’est dans ce climat que l’élection présidentielle au Mali se tiendra le 28 juillet 2013 ; pourvu que le processus de sortie de crise ne s’en trouve pas enlisé.