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Présidentielle en Guinée : Bilan de l’Institut National Démocratique

Implanté au Mali depuis plus de deux décennies, l'institut national démocratique a pour mission, de suivre les processus électoraux africains…

Implanté au Mali depuis plus de deux décennies, l’institut national démocratique a pour mission, de suivre les processus électoraux africains à  travers le monde entier. Le siège se trouvant à  Washington aux Etats Unis, la section malienne a en charge, la bonne marche de la démocratie et en particulier, celle du Mali et de la Guinée Conakry. Elections dirigées par les partis politiques et la société civile Le représentant résidant de NDI au Mali, Raphaà«l Ouattara explique que l’Institut est présent en Guinée depuis 2008, année de la prise du pouvoir par le conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). En effet, à  peine quelques heures après l’annonce de la mort du général Lansana Conté, la junte s’est emparée du pouvoir en promettant de remettre très rapidement le pays sur les rails. Ainsi, NDI a jugé utile et nécessaire d’aider les politiques guinéens. Mr Ouattara indique « nous avons été et sommes toujours présent en Guinée, pour préparer les acteurs à  chercher un processus démocratique. Il ne fallait surtout pas attendre que le pouvoir soit dans la rue pour responsabiliser les gens. » Il estime que les élections doivent être dirigées par les partis politiques et la société civile comme ce fut le cas le dimanche 27 juin. Le CNDD interdit toute activité politique Rappelons que la junte à  l’époque dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara avait interdit toute activité politique. Aucun parti n’avait le droit de tenir de manifestation ou regroupement quelque il soit. Mais pour autant, les partis politiques n’ont pas été interdits, ni suspendus. Ainsi, le président de la NDI explique qu’ils ont continué à  travailler avec les partis politiques. « Nous avons même réussi à  faire signer un code de bonne conduite par les principaux leaders politiques. » Cet accord signé le 21 novembre 2008 a été scrupuleusement respecté par tous. La NDI se félicite d’ailleurs du fait le premier tour se soit passé sans dérapage et les politiques selon Mr Ouattara, ont fait preuve de maturité et de civisme en respectant les closes de cet accord. Il signale par ailleurs que ce code a beaucoup servi à  calmer les esprits des partisans et sympathisants des différents partis en lice. « Je dois avouer que le jour de la proclamation des résultats, nous avons été assez inquiets face à  la peur de la population. Parce que Conakry était devenue comme une ville morte.» Précise t-il en ajoutant que « La NDI a donc décidé de faire des flyers sur lesquels, figurait l’accord de bonne conduite signé par les candidats et demandaient à  chacun de garder son calme et accepter les résultats des urnes. » Avouons que cette politique que la NDI a élargi jusqu’à  l’intérieur du pays, a bien payé. Pas de candidature indépendante en Guinée En Guinée, les candidatures indépendantes ne sont pas acceptées. Tout candidat qui veut se présenter à  une élection, aussi bien présidentielle, législative que communale, doit obligatoirement être dans un parti. C’’est en effet ce qui explique que ce pays soit le premier en Afrique, o๠il existe le plus grand nombre de partis politiques. Il y en a au total 129 sur toute l’étendue du territoire national. Sur ces 129, seul 24 se sont présentés au scrutin du 27 juin dernier. Cela s’explique certainement par le coût élevé de la caution, soit plus de 40 millions de FCFA à  payer par chaque candidat. Le Mali, une référence pour la Guinée Raphaà«l Ouattara indique que la référence en matière de transition pour les guinéens, C’’est bien entendu le Mali. Il est donc important que notre pays réalise ce que le peuple de Guinée attend de lui. Raison pour laquelle, le président de la république malienne, son excellence Amadou Toumani Touré a effectué le déplacement hier jeudi 8 juillet à  Conakry. Il a rencontré les autorités du pays et les principaux leaders politiques du pays. Il est considéré comme un médiateur dans ce pays. En effet, après les accusations de fraude à  son encontre, le général Sékouba Konaté avait décidé de démissionner. Mais après des excuses de son principal accusateur, notamment l’ancien premier ministre Sidya Touré arrivé en 3e position, il s’est rétracté. ATT est donc allé en Guinée, pour donner des conseils à  son petit frère et à  tous les acteurs politiques du pays, afin d’éviter une nouvelle situation de crise.