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Présidentielle en Guinée : Montée de tension à quelques jours du scrutin

La CENI rencontre les deux camps Fixé par la commission électorale indépendante (CENI), avec l'aval des deux candidats finalistes (Alpha…

La CENI rencontre les deux camps Fixé par la commission électorale indépendante (CENI), avec l’aval des deux candidats finalistes (Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo), et de tous les acteurs de la vie politique guinéenne, le scrutin présidentiel guinéen doit se tenir dimanche prochain. Ce scrutin il faut le rappeler, a été reporté deux fois et au vu des tensions de ces dernières semaines, certains observateurs nationaux craignent un nouveau report.La commission électorale a rencontré ce lundi, les deux états majors de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et le rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Rappelons que la semaine dernière, des violences avaient éclaté entre partisans de Condé et Diallo dans la haute Guinée, fief d’Alpha Condé. Ces affrontements ont contraint des milliers de personnes de la mouvance Diallo, à  fuir les lieux, fautes de représailles. Ainsi donc, l’UFDG se dit inquiète du vote de ses partisans qui craignent le retour au bercail. Suite à  ces violences, les autorités avaient appelé au calme et à  la retenue. Le médiateur burkinabé Blaise Compaoré avait même effectué le déplacement à  Conakry afin de s’assurer que les deux candidats respecteront la bonne tenue du scrutin. Il les a rencontré séparément et a eu la garantie que tout se passerait pour le bien de la Guinée et des guinéens. Mais à  peine celui-ci parti, les problèmes ont repris. Dans le souci d’assurer le second tour dans les meilleures conditions, la CENI a demandé l’aide du gouvernement afin qu’il puisse sécuriser les lieux de vote. Elle propose également que les déplacés aient la possibilité de voter o๠ils se trouvent. Il leur suffirait simplement de justifier leur inscription sur les listes électorales. Le camp de Cellou Dalein estime que si le gouvernement accepte de jouer la carte de la neutralité et d’assurer la sécurité de tout le monde, il ira au vote. Sinon dans le cas échéant, il n’est pas question d’aller à  l’abattoir. C’’est selon l’UFDG, une question fondamentale pour le maintien de la date du 8 novembre. Par ailleurs, le RPG craint que son adversaire ne fasse de cette histoire, un prétexte pour ne pas aller au vote ou, dénoncer la bonne marche du scrutin. l’un des partisans d’Alpha Condé estime que « tous ces militants-là  n’ont pas quitté, déserté la Haute-Guinée du jour au lendemain, sous prétexte qu’ils sont terrorisés. Il est important que l’alliance remplace ses assesseurs, ses délégués, par des personnes qui sont là . Et l’Etat doit prendre la garantie de les sécuriser. Je pense qu’on ne peut pas en faire un prétexte pour ne pas être présent.». Juste à  preuve du contraire, le scrutin du dimanche est maintenu. La campagne continue dans les deux camps qui regardent en chiens de faà¯ence.