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Présidentielle française : Hamon ou Valls ?

Les sondages auront encore eu tort. C’est en position d’outsider que l’ancien Premier ministre et ancien favori de la primaire…

Les sondages auront encore eu tort. C’est en position d’outsider que l’ancien Premier ministre et ancien favori de la primaire socialiste affrontera son ancien ministre Benoît Hamon. Le second tour aura lieu le 29 janvier.

La France saura le 29 janvier qui représentera la gauche à la présidentielle de 2017. Les électeurs doivent en effet départager, dans le cadre du second tour de la primaire, Benoît Hamon, le député frondeur des Yvelines et ancien ministre de l’Éducation, qui est arrivé en tête avec 36,35% des voix, et l’ex-Premier ministre, Manuel Valls, qui n’a obtenu que 31,11%. Jusqu’en décembre, les sondages n’avaient crédité M. Hamon que de 10% des voix, faisant ainsi de lui le « troisième homme » derrière Arnaud Montebourg et Manuel Valls. Mais Nicolas Sauger, professeur de sciences politiques à Sciences Po, relève que « lors de la primaire de la droite, le « troisième homme » avait également fini à la première place, l’un des deux favoris avait également été éliminé. »

Projet contre projet Il s’est imposé avec un programme original, se revendiquant pleinement socialiste, avec parmi ses promesses de campagne, l’instauration d’un revenu universel. Manuel Valls y oppose une version alternative, car selon lui, « le travail reste le meilleur moyen de l’émancipation, à condition que ce soit un travail rémunéré ». Les deux candidats sont aussi opposés sur la Loi travail, défendue par Valls, qu’Hamon a promis d’abroger s’il était élu.

Ce second tour s’annonce difficile pour l’ancien Premier ministre de François Hollande, considéré comme le candidat du bilan, que beaucoup jugent mauvais. Par ailleurs, il n’a aucune réserve pour le second tour, le 3è homme Arnaud Montebourg (17,52%) ayant appelé à voter pour son concurrent. En ballotage défavorable, Valls a fait des sujets tels que la sécurité et la laïcité sa marque de fabrique, ce qui lui a valu l’étiquette de « socialiste le plus à droite ». Mais quel que soit le candidat élu, il sera pris en tenaille par Jean-Luc Mélenchon à l’extrême gauche, et Emmanuel Macron au centre-gauche, tous deux crédités de bons scores dans les sondages.