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Présidentielle guinéenne : Mohamed Touré se lance dans la course

Agé d'une cinquantaine d'années, Mohamed, fils du père de l'indépendance guinéenne, Sékou Touré sera candidat au prochain scrutin présidentiel du…

Agé d’une cinquantaine d’années, Mohamed, fils du père de l’indépendance guinéenne, Sékou Touré sera candidat au prochain scrutin présidentiel du 27 juin. Lors du 14e congrès du parti tenu ce 14 mai, l’homme a été choisi par ses pairs pour porter haut, les couleurs du PDG-RDA à  la prochaine élection. Le parti il faut le préciser, a été créé le 14 mai 1947 sous la houlette de l’ancien ministre de feu Ahmed Sékou Touré, Marcel Cross, en collaboration avec ce dernier à  Conakry (capitale de la Guinée). Mohamed succède ainsi au secrétaire général sortant, El-hadj Ismaà«la Ghussein, jugé trop vieux et fatigué par les membres du parti. Ils avaient besoin de sang neuf pour présenter dignement le PDG-RDA. Quatre années de prison pour la famille Sékou Touré Après la mort le 26 mars 1984 de celui qui était considéré comme un dictateur et despote, ne respectant pas les droits de l’homme, Mohamed, sa mère et sa demi-sœur seront mis aux arrêts pendant quatre années à  la prison de Kindia. Selon des chiffres d’Amnesty international, plus d’une cinquantaine de personnes auraient été éliminées par le défunt président durant ses 26 années de règne. Après leur libération en 1988, ils seront accueillis par le roi Hassane II du Maroc, qui leur accordera l’asile politique. Dès lors, le fils Mohamed fera le va et vient entre le Maroc et les Etats-Unis o๠il étudiait et travaillait en même temps. Il effectuera cependant de temps à  autre, des visites au pays. En 1990, il épousera la fille du l’initiateur du PDG, notamment Marcel Cross. Concernant la mère de Mohamed, elle vit à  Conakry depuis quelques années et a même créé le club Sékou Touré en mémoire de son mari. Mohamed devra se faire un prénom Comme l’indique un de nos confrères, Mohamed Touré a déjà  un nom, il devra désormais se faire un prénom et se démarquer de son père. Il devra assumer le lourd héritage de son paternel, d’autant plus qu’il se lance sous les couleurs du parti de celui-ci. Mohamed Touré indiquait il y a juste quelques mois, ne pas être « intéressé par la chose politique. » Tout compte fait, il est entièrement versé sur l’échiquier politique du pays. A lui de savoir comment convaincre les électeurs et faire ses preuves. Rendez-vous le 27 juin dans les urnes.