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Présidentielle Guinéenne : Sidya Touré brigue le fauteuil suprême

Spécialiste des questions économiques et financières Sidya Touré est détenteur d'une licence en droit des affaires et diplômé de l'Ecole…

Spécialiste des questions économiques et financières Sidya Touré est détenteur d’une licence en droit des affaires et diplômé de l’Ecole nationale du Trésor de Paris. Il a passé une grande partie de sa carrière professionnelle en Côté d’Ivoire avant de rentrer dans son pays la Guinée, en 1996. En 1972, il est nommé inspecteur du trésor à  la direction de la comptabilité publique et du trésor à  Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire). Trois ans après, Touré devient conseiller technique au ministère de l’économie et des finances, aux assemblées annuelles du FMI et de la banque mondiale. Au même moment, il effectue trois mois de stage de balance des paiements au fonds monétaire internationale à  Washington. De 1977 à  1981, l’économiste guinéen devient directeur de la société de production et de commercialisation de Côte d’Ivoire. Il occupera entre autres, de nombreux postes de responsabilité dans le domaine économique ivoirien, grâce à  ses capacités et sa réputation d’homme d’affaires strict et sérieux. Sidya Touré sera successivement administrateur de la société ivoirienne de raffinage ; Président de l’office de commercialisation de produits agricoles ; Directeur de cabinet du ministre du plan et de l’industrie ; Administrateur de la société de distribution des pétroles (British Pétrolum) en Côte d’Ivoire ; Directeur de cabinet du ministre d’Etat, chargé de la dette publique ; Président de la commission technique de suivi économique… Bref, il occupera tous ces postes de responsabilité avant de devenir en 1993, le directeur de cabinet du gouvernement Ouattara, quelques mois avant le décès du président ivoirien Félix Houphouà«t Boigny. Un économiste hors pairs à  la tête du gouvernement En 1992, l’union des forces républicaines voit le jour à  Conakry en Guinée. l’un des membres fondateurs est Sidya Touré. C’’est à  partir de cet instant là , qu’il se consacrera de plus en plus à  la politique. Alors qu’il était en fonction dans une institution financière internationale, l’homme est nommé premier ministre par le président Lansana Konté en juillet 1996. Conté fait appel à  ses services alors que le pays connait de nombreux problèmes économiques et sociaux. Son passage ne restera pas sans effet sur la Guinée puisque grâce à  ses efforts, il contribuera à  l’amélioration des apports d’eau et d’électricité même si le pays en manque toujours jusqu’à  présent. Sa gestion de la fonction permettra au pays de renouer avec l’union européenne et la communauté internationale. Cette dernière débloquera un montant annuel de 258 millions de dollars. Un record en matière de financement extérieur. Par ailleurs, l’année de sa nomination à  la tête du gouvernement, il obtiendra l’accession de son pays au statut de pays pauvre très endetté (PPTE), par le FMI. En avant sur l’échiquier politique guinéen En mai 200, Sidya Touré est élu président de son parti, l’UFR. Sidya Touré explique que son parti se bat pour l’édification d’une société démocratique et pluraliste. « Notre défi, C’’est la réconciliation civile et la promotion d’une politique de croissance et de développement. Je veux que mon parti garantisse la stabilité du pays, d’o๠notre transversalité. » A-t-il indiqué, en ajoutant qu’en accord avec ses valeurs et l’intérêt général de rassemblement des femmes et jeunes du pays, il faut anéantir la pauvreté et l’exclusion. Il affirme par ailleurs que « il n’y a pas d’ancrage ethnique ou régional dans les valeurs et les choix véhiculés par l’UFR. Grâce à  cela, le parti a pu s’implanter avec succès dans tout le pays. » Signalons que Sidya Touré est l’un des favoris de cette course à  la présidentielle guinéenne avec Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, François Fall… l’élection est prévue pour le 27 juin prochain et la campagne a débuté ce lundi 17 mai. Les candidats ont donc moins d’un mois pour convaincre ceux qui hésitent toujours. Alors à  vos marques chers politiques !