InternationalInternational, Monde




Présidentielle ivoirienne : Un second tour morose à Bamako

Faible affluence à  Bamako, mais bon déroulement des opérations Après un premier tour historique le 31 octobre dernier, les électeurs…

Faible affluence à  Bamako, mais bon déroulement des opérations Après un premier tour historique le 31 octobre dernier, les électeurs sont sortis pour voter ce dimanche et choisir le futur président ivoirien après plus de six reports connus depuis 2005. Ils avaient le choix entre le président sortant Laurent Gbagbo qui a totalisé 38% des voix au premier tour, et l’ancien premier ministre Alassane Dramane Ouattara 32%. Notons que le président du Rassemblement des Républicains (R Ado représente le Rassemblement des Houphouétistes (RHDP), regroupant quatre partis politiques dont le Pdci de l’ancien président, Henry Konan Bédié, arrivé 3e au premier tour. Contrairement au premier tour, les ivoiriens du Mali ne sont pas sortis en masse pour aller voter. La participation risque d’être assez faible comparativement au 80% enregistrés à  Bamako le 31 Octobre dernier. Cela dit, le scrutin s’est déroulé dans le calme et la cohésion. Des électeurs plutôt satisfaits Sompéi Marcel est un ivoirien vivantà  Bamako. Il a estimé que « ce second tour s’est passé à  l’image du face à  face entre les deux hommes le jeudi dernier sur la télévision nationale ivoirienne (RTI). Puisqu’il s’est déroulé dans un esprit apaisé, nous aussi avons voté avec le même état d’esprit. » A la question de savoir pour qui est-ce qu’il a voté, Marcel répond que « il ne s’agit pas d’une question de personne. Je dois reconnaitre que les deux hommes ont les mêmes programmes. Nous avons besoin de quelqu’un qui a une envergure morale. Je pense que le problème n’est donc pas Alassane ou Gbagbo mais plutôt, la jeunesse africaine. » Il termine en lançant finalement « puisque nous n’avons pas le choix, nous allons choisir le moindre mal qui est Gbagbo ».Mado Olivier était là  au premier tour et il est venu réitérer son devoir de citoyen ce dimanche. Il a fait le choix du candidat de la mouvance présidentielle et pense que son candidat a été le meilleur lors du débat. « Dès son arrivée, le président Gbagbo a démontré qu’il pouvait gérer le pays de la meilleure des manières. Il a remis l’exploitation du cacao (1er producteur mondial) sur les rails ; rehaussé le niveau de l’école et la situation des enseignants… »Il estime que le si Gbagbo reste encore cinq ans à  la tête du pays, il pourra apporter beaucoup. Olivier précise que son vote n’est pas du tout à  caractère religieux ou ethnique. « Vous savez, la Côte d’Ivoire est un pays multi ethnique avec plus d’une soixantaine d’ethnies et une part égale de chrétiens et de musulmans. Nous vivons dans l’entente et la cohésion». Mme Togora Marie Chantal est la représentante du RHDP au Mali. Elle supervise le scrutin afin dit-elle, d’éviter toute magouille. Elle indique que contrairement au premier tour, le second est assez morose. « Les électeurs viennent au compte goutte et prennent tout leur temps. » Elle pense qu’il y aura d’énormes changements en cas de victoire pour Ado, en particulier, la situation de la jeunesse et des femmes. Elle conclue en ces termes « nous allons gagner avec 80% des voix J’en suis convaincu.» Ange de Villier est secrétaire de la direction de campagne du front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo et journaliste dans une radio de la capitale. Il a fortement apprécié l’atmosphère de ce second tour à  Bamako parce que selon lui, les uns et les autres discutent, se taquinent dans la joie et la convivialité. « Les gens parlaient de tout sauf de la politique. C’’est ce qui m’a le plus marqué. Les deux candidats ont montré qu’ils ont en face d’eux, une population qui a besoin de paix et de tranquillité ». Les premiers résultats partiels sont attendus dans la journée de ce lundi.