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Présidentielle : La Côte d’Ivoire à la veille d’une élection historique

"Quelque 5,7 millions d'électeurs devront départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois…

« Quelque 5,7 millions d’électeurs devront départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés: le président sortant Laurent Gbagbo (65 ans), l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié (76 ans) et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara (68 ans) », écrit Lemonde.fr ce samedi. Les trois candidats ont terminé leur campagne et multiplié les déclarations d’intention. Si Gbagbo se montre confiant, ADO l’est également et met en exergue sa légitimité à  changer une Côte d’Ivoire éprouvée par la crise. Ce ne sont pas les critiques d’un Gbagbo très sûr de lui, dixit, « Je mettrai tous les autres à  la retraite », qui inquiètent le technocrate, ex premier ministre. Dans un entretien sur la chaà®ne panafricaine Vox Africa, il se défendait d’ailleurs d’avoir acquis une expérience internationale à  même de l’aider à  diriger la Côte d’Ivoire actuelle. Quant à  Henri Konan Bédié, il se réclame de l’héritage d’Houphouet Boigny, sorte de dauphin naturel à  qui le pouvoir aurait été confisqué, depuis près de dix ans. Par ailleurs, les Ivoiriens sont enfin prêts et en avaient assez des reports incessants, consécutifs au putsch manqué de 2002.  » Le scrutin est censé mettre fin à  la crise née du putsch manqué de 2002, qui a entraà®né une guerre et coupé le pays en un sud loyaliste et un nord tenu par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, Premier ministre depuis l’accord de paix de 2007. ». Alors que des retards dans les préparatifs ont jusque récemment fait planer le doute, la Commission électorale indépendante (CEI) tâchait samedi de parachever l’organisation du jour « J ». L’on craint quelques irréguralités dans l’élection, mais certains observateurs prédisent que Laurent Gbagbo, a assis des bases solides en 5 ans de « mandat blanc », afin de gagner cette élection, dixit un confrère de Jeune Afrique. En cas de victoire de ce dernier, acceptera t-il de s’allier avec ses camarades ? Rien n’est moins sûr face à  la personnalité affirmée du leader du FPI qui préfère faire jouer la voix du peuple. Un peuple séduit pendant 10 ans d’assise politique et à  la faveur des crises qui ont secoué le pays depuis 2002. Le démon des résultats Comme on le sait, organiser une élection démocratique en Afrique, n’est pas chose aisée, plus dur encore est d’en proclamer les résultas, et que tous les candidats s’en contentent. Généralement, l’un ou l’autre conteste, crée des émeutes ou s’autoproclame vainqueur dès le premier tour, c’est la grande crainte. Observons le cas de la Guinée, qui peine à  fixer une date de second tour, avec des dissensions entres candidats choisis. Alors les trois leaders ivoiriens, parmi les 14 inscrits, sauront-ils accepter le verdict des urnes et éviter toute contestation de la rue. Une élection en Afrique est une véritable poudrière, les exemples sont nombreux. Pour le cas de la Côte d’Ivoire, la CENI rassure sur le travail effectué, le matériel électoral de même que la distribution des cartes d’électeurs, qui devrait permettre aux ivoiriens de voter dans le calme. Le vote est imminent, dimanche, le peuple décidera de son avenir. Démocratiquement !