Idriss Déby Itno, candidat à sa propre succession aux élections présidentielles, dont le premier tour s’est tenu le 10 avril dernier, n’avait jamais connu pareille contestation que l’annonce des résultats provisoires communiqués jeudi soir 21 avril par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dans lesquels, il est crédité de 61,56 % des voix. Comme on pouvait s’y attendre, les réactions de protestations suivies d’actions ne se sont pas fait attendre avant et après. La démission du premier vice-président de la Ceni, le retrait de l’opposition du processus de dépouillement ont été les signes avant-coureurs d’une élection qualifiée « illégale » par l’opposition parce que n’étant pas conforme aux dispositions du code électoral, notamment au niveau du dépouillement. Pourtant, selon la Ceni, le président sortant arrive en tête de course devant les treize candidats en lice, dont notamment l’indéboulonnable Saleh Kebzabo, président de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UN, qui a lui seul, arecueilli 12,80 % des voix. En attendant que ces résultats ne soient validés dans un délai de 15 jours par le conseil constitutionnel, Idriss Deby Itno devrait rempilé pour un autre mandat et ce malgré les manifestations dans les rues.
