Presse : Boukary Daou en liberté provisoire

Ce n'est pas un poisson d'avril, C'’est bien une réalité. Le directeur de publication du quotidien malien ‘'Le Républicain'', Boukary…

Ce n’est pas un poisson d’avril, C’’est bien une réalité. Le directeur de publication du quotidien malien ‘’Le Républicain », Boukary Daou retrouve la liberté provisoire après son inculpation le 18 mars 2013 pour avoir publié une lettre ouverte d’un certain «Â capitaine Touré » très critique à  l’encontre du salaire du capitaine Sanogo. Le tribunal de la commune IV a accordé, ce mardi 2 avril une suite favorable à  la demande de mise en liberté provisoire demandée par ses avocats. Le journaliste retrouvera donc les siens en attendant le jugement prévu le 16 avril prochain. C’’est à  10h 15 minutes que le journaliste Boukary Daou, en boubou vert olive, arrive au tribunal de la commune IV o๠l’attendaient beaucoup de ses confrères depuis 8 h. Une heure après, aux environs de 11h 15 minutes que l’audience commence. Me Hamidou Diabaté, l’un des treize avocats de la défense campe le décor en convoquant l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme très explicite sur la liberté de la presse du reste, et inscrite dans le préambule de la constitution du Mali. l’ancien ministre de la justice a vivement déploré la première détention prolongée d’un journaliste (28 jours) depuis l’indépendance. Désignée par ses collègues, la seule avocate de la défense, Nématou Maà¯ga a demandé au président du tribunal, Seydou Papa Diarra, d’accorder la demande provisoire à  son client dont la détention n’est plus nécessaire et n’entravera en rien à  la procédure. En accordant la liberté provisoire au journaliste, a-t-elle plaidé, le tribunal donnera le sourire aux journalistes et séchera les larmes de la fille de Boukary qui ne cesse de pleurer depuis son arrestation. Le ministère public représenté par Ibrahima Traoré a, dans une brillante intervention, défendue la justice souvent critiquée à  tort et à  travers selon lui, avant de demander l’acception de la mise en liberté provisoire au journaliste après la garantie de la non récidive donnée par celui-ci. Me Lamissa Coulibaly a pris la parole pour défendre son client tout en s’appuyant sur un article de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique signé par Malika Groga Bada qu’il a lu à  l’audience. Finalement Seydou Papa Diarra accordera la liberté provisoire au directeur de publication du ‘’Le Républicain » à  la grande satisfaction de ses nombreux avocats et confrères qui sont venus pour l’embrasser, et le féliciter. «Â La justice malienne s’est hissée au niveau o๠on l’attendait, on est fier d’elle. La mobilisation va continuer jusqu’au 16 avril prochain. Nous sommes confiants que le droit sera dit et que nous allons obtenir gain de cause », a commenté Hamèye Cissé, directeur de publication du journal ‘’Le Scorpion » et président du comité de crise mise en place pour la libération de Boukary Daou. Les mêmes sentiments habitaient Me Nématou Maà¯ga qui nourrit beaucoup d’espoir quant à  la libération de son client le 16 prochain. A titre de rappel, Boukary avait été arrêté le 6 mars dernier par la sécurité d’Etat après la publication d’une lettre ouverte hostile à  Sanogo avant d’être inculpé de diffusion de «Â fausses informations » et «d’incitation à Â désobéissance ».