Prière oecuménique des femmes pour l’avenir du Mali

Des Maliennes de toutes les confessions religieuses du pays se sont réunies jeudi au centre international de conférence de Bamako…

Des Maliennes de toutes les confessions religieuses du pays se sont réunies jeudi au centre international de conférence de Bamako pour une séance de prières collectives. Musulmanes, catholiques, protestantes mais aussi membres d’associations féminines telles que la CAFO et l’association des femmes de militaires étaient présentes à  l’évènement dont le mot d’ordre était «Â le Mali au-dessus de tout ». « Ces prières ont déjà  fait leurs preuves » Objectif de ce rassemblement : inciter chaque fils et fille du Mali à  abandonner ses intérêts égocentriques pour le bien du pays. «Â Ces prières initiées par les femmes du Mali ont déjà  fait leurs preuves, avec le retour à  la normalité tant souhaitée », a déclaré dans son allocution la secrétaire générale du ministère de la Famille, Kadidia Samboura. Son homologue du ministère des Affaires religiuses, Ladji Sogoba, ne pouvait lui aussi qu’être fier de cette idée d’invoquer «Â le Tout Puissant » en faveur d’un Mali qui doit se placer au-dessus de tout. Dans cette salle de 1 000 places, on se serait cru un moment dans une église, lorsque les sœurs catholiques Florine Camara, Jeanine Traoré, Marie-Jeanne Sangaré et Elisabeth Diakité ont commencé à  prier Dieu «Â de ne pas nous en vouloir pour nos iniquités, nos péchés, Lui qui a sauvé le peuple d’Egypte qui a traversé des moments pires que ce que le Mali traverse aujourd’hui ». Les Nations unies demandent une plus grande participation des femmes Puis est venu le tour des protestantes, représentées par N’Diaye Hawa Tessougué. Pendant leurs invocations, toute l’assistance s’est tenue debout pour implorer le seigneur sans distinction de religion. En bambara ou en français. Vint enfin le tour des musulmanes, pour invoquer «Â Allah Subhanna wa ala », le créateur de cieux et de la terre qui serait fâché contre le peuple malien en raison des injustices commises au vu et au su de tous. Sambaly Fatoumata Soumbounou, de l’union nationale des femmes du Mali (UNAFEM), a demandé à  chaque malien d’être juste et honnête devant toute chose. De quoi faire couler quelques larmes sur les joues de certains fidèles. Cette initiative est sans doute vue d’un bon oeil depuis New York, o๠le Conseil de sécurité de l’ONU a « exhorté » en juillet dans sa résolution sur le Mali « tous les acteurs de la crise au Mali à  prendre des mesures pour accroà®tre le nombre de femmes associées à  la médiation ».