Problèmes fonciers: le ministre Tiéman Coulibaly s’explique

Le ministre a rencontré la presse ce jeudi 04 septembre pour expliquer le gel de l'attribution des terres à  la…

Le ministre a rencontré la presse ce jeudi 04 septembre pour expliquer le gel de l’attribution des terres à  la suite d’un arrêté interministériel en date du 21 août dernier. Le foncier est une bombe à  retardement au Mali et si on ne fait pas une gestion intelligente, l’Etat risque de se retrouver sans terre avec des conséquences sociales, politiques et économiques, a laissé entendre le ministre. M. Coulibaly a donné des précisions sur les mesures d’urgences. La première concerne la suspension de l’attribution, par l’Etat de titres fonciers. « Ce gel nous permettra de faire l’inventaire de la situation, en terme de conflits, à  savoir les dossiers en instance et la vérification de la pertinence de ces dossiers. Il permettra également de faire la sécurisation des archives et enfin de mettre en place un système d’informatisation foncière de type cadastre », a-t-il indiqué. Selon le ministre, il s’agit de réduire « l’hémorragie foncière pour faire une gestion chirurgicale ». Sur le long terme, l’Etat compte créer un cadastre foncier national, ce qui nécessitera un fonds colossal estimé à  30 milliards de FCFA. l’affaire de la zone aéroportuaire évoquée Bien vrai que le ministre Tiéman Hubert Coulibaly dissocie les litiges fonciers et judiciaires dans son intervention, cela n’a pas empêché les journalistes de lui poser la question sur l’affaire de la zone aéroportuaire qui a récemment épinglé son prédécesseur, le ministre David Sangara et ancien directeur des domaines. En réponse le ministre déclare que « le pillage des réserves foncières a atteint un degré inacceptable o๠l’Etat peut même se retrouver sans terres. Nous sommes un ministère technique et nous nous occupons que des dossiers techniques ». Poursuivant son intervention, il a affirmé avoir annulé 206 arrêtés mal faits par ses prédécesseurs. Cette annulation intervient à  la suite du rapport sur la gestion des fonciers par les techniciens. « Sinon je ne me reproche rien. C’’est vrai que certains médias sont arrivés même à  dire que C’’est un règlement politique, je dis non, d’ailleurs ce n’est pas dans mes habitudes de me mêler des affaires politiques à  plus forte raison judiciaires » précise–t-il . Il faut signaler que le mois d’octobre prochain, il est prévu une table ronde sur le foncier afin de permettre aux acteurs fonciers d’échanger pour une gestion sereine et efficace du secteur.