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Processus Electoral au Mali : Il faut outiller les journalistes !

IFES, (l'international Foundation for electoral systems), le NDI Mali(National démocratique Institute) et Internews, une ONG américaine s'intéressent au processus électoral…

IFES, (l’international Foundation for electoral systems), le NDI Mali(National démocratique Institute) et Internews, une ONG américaine s’intéressent au processus électoral Malien. A l’approche des élections, la participation de citoyen au débat démocratique, la transparence dans les élections ainsi que la maà®trise du processus électoral par les journalistes, sont une nécessité. En effet au Mali, les médias sont confrontés au défi de la bonne couverture des élections. Une réunion a donc réuni des spécialistes des médias autour de la question. Pour Sidi Mohamed Diawara, chef de mission, il s’agit de proposer une plateforme d’échanges et de collaboration entre journalistes afin d’informer dans le respect de la déontologie du métier. Surtout, il faut former et outiller les journalistes pour assurer une large couverture des élections sur l’ensemble du territoire national. «Â Il ne s’agit de donner des leçons de démocratie aux maliens, insiste Ian Noble de l’ONG Internews, mais de proposer une assistance, un soutien aux médias pour les aider à  mieux restituer le processus électoral à  l’ensemble de la population ». Ce dernier a donc rendu visite à  de nombreux médias, nationaux et visité des radios locales du pays pour identifier les besoins en matière de formation et d’assistance. La Formation, la clé de tout ! Qui former et comment ? Il s’agit pour le groupe d’experts, d’identifier un panel de journalistes, désireux d’avoir la maà®trise du processus électoral dans son ensemble. Du code électoral, au suivi des campagnes des divers candidats, à  la restitution du scrutin en temps réel, jusqu’au comptage des voix dans les bureaux de vote, l’organisation de débats politiques est aussi prévue. Inviter les acteurs et candidats des partis politiques à  se confronter devant le public, et retransmettre ces débats sur tout le territoire : « Le problème C’’est que toute l’information est centralisée à  Bamako. Elle remonte vers la capitale mais l‘inverse est difficile », explique Zoubeyrou Maiga, consultant. « Pourtant, une grosse partie de l’électorat se trouve dans les villages contrairement à  ce qu’on pense, les ruraux s’intéressent aux élections », ajoute un autre. « Et les candidats sillonnent les localités du Mali, pour rassembler les voies ». Pour les journalistes, la mission consistera donc à  récolter l’information partout o๠elle se trouve et dans les zones les plus éloignées du Mali. « Et les moyens alors ? », s’interroge Ramata Dia, de Radio Guintan qui remet en cause le montant dérisoire de l’aide à  la presse malienne (environ 200 millions par an). A cela, Sidi Mohamed Diawara, d’IFES, promet des réponses. Mais attention, il ne s’agit pas de donner de l’argent, plutôt de former. Le problème, C’’est que les journalistes maliens pour la plupart, ont trop peu de ressources pour faire correctement leur travail. Souvent trop partisans dans le traitement de l‘info, ils sont manipulables par les partis politiques et ne restituent pas l’information ou commentent sans expertise véritable, explique un paneliste. Voilà  tout le défi du groupe de journalistes, et la distance nécessaire pour livrer la bonne information lors de ces échéances électorales ». Pour parer à  toutes ces lacunes, IFS, Internews et le NDI ont invité à  cette réunion des membres de Radio Guintan, d’Africable Télévision, de l’URTEL (l’Union des Radios et télévisions du Mali), de l’UNAJOM, l’ORTM, L’AMAP, Maliweb, l’Essor, la Maison de la Presse et d’autres organismes de la presse privée comme l’ASSEP et le Journaldumali.com.