Processus électoral : Où en est-on ?

Une rencontre qui avait des allures d'atelier d'informations. Face à  une trentaine de journalistes, Kafougouna Koné a fait le point…

Une rencontre qui avait des allures d’atelier d’informations. Face à  une trentaine de journalistes, Kafougouna Koné a fait le point du processus électoral qui passionne la classe politique et le peuple malien. Avec à  ses côtés, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement et les représentants du département en charge de l’organisation des élections, le général Koné est revenu sur toutes les étapes du processus électoral, le chronogramme, le matériel, le fichier électoral, la révision des listes ou encore la formation des agents électoraux pour le scrutin qui doit se tenir le 29 avril 2012. Un scrutin couplé avec le référendum consitutionnel que d’aucuns jugent inopportun. Une double élection donc. Mais o๠en est-on précisément du processus ? Rappel des étapes L’élection présidentielle de 2012, revêt trois enjeux majeurs selon le ministre de l’administration territoriale. Premièrement, organiser des élections libres et transparentes, deuxièmement, renforcer la confiance du citoyen dans le processus électoral, au moment o๠la crainte d’une fraude massive agite les esprits et enfin augmenter le taux de participation aux élections. Sur ce point précis, la radiation des électeurs inscrits entre 2007 et 2009 mais qui n’ont pas voté a été adoptée à  l’Assemblée Nationale, ce qui inquiète quelques-uns quant à  une faible participation. Il y aurait environ 1500 000 d’électeurs non recensés pour information. Mais le fichier informatisé devrait prendre en compte les nouveaux inscrits sur la base du Race afin d’éviter le phénomène d’électeurs flottants, sources de fraudes. La CENI de la majorité Avec un budget d’une trentaine de milliards, cette élection devrait se tenir dans les meilleurs conditions, assure le ministre.  » Nous avons beaucoup avancé dans le processus et nous avons même reçu le matériel presque en intégralité… ». Un matériel qui avait aussi crée l’émulation, du fait de l’attribution du marché à  une société étrangère. Outre le matériel électoral, la question de la CENI a aussi fait l’objet d’une polémique dans la répartition des 10 sièges, dont un seul est revenu à  un membre de l’opposition. Kafougouna a tenu à  s’en expliquer arguant que lors d’échéances précédentes, toute la classe politique était rassemblée autour de la majorité présidentielle, une manière de dire en filigrane qu’il n’y a pas d’opposition au Mali. Le représentant de l’opposition en question au sein de la CENI, ledit Moussa Konaté, était déjà  affilié au parti PDES ( la parti des amis d’ATT) au moment de sa nomination. Vous avez dit opposition ? Elections au Nord ? Sur la question du Nord, de sjournaliste sont exprimé leur crainte qant à  la tenue du scrutin dans cette partie du territoire, en proie à  la rébellion touargègue. Kafougouna Koné, a affirmé que les récents évènements, ne doivent pas empêcher la préparation des élections et leur bonne tenue. Si ces évènements devaient toutefois empêcher le scrutin :  » Ce n’est pas nous mais le Conseil constitutionnel qui prendra cette décision », a précisé le ministre. Tout comme ATT peut décider un report des élections à  la dernière minute si l’urgence le demandait. En espérant une accalmie, Kafougouna a aussi laissé entendre face à  la question d’un journaliste, que le président élu serait celui de tous les Maliens réunis. Le processus électoral serait donc en bonne voie, d’après l’administration territoriale. L ‘acquisition du matériel est presqu’effective, la formation des agents électoraux bientôt terminée, et la répartition des bureaux de vote et la gestion des candidatures quasi close, chaque candidat devant payer une caution de 10 millions de francs et bénéficier des parrainages adéquats pour prétendre à  la magistrature suprême. Mention faite à  la campagne, celle-ci devrait débuter normalement le 8 avril et se terminer le 27 avril pour tout candidat déclaré et admis à  la présidentielle. Le premier tour aura donc lieu le 29 avril et le deuxième tour le 13 Mai pour une investiture prévue le 8 juin 2012. Mais certains ont déjà  commencé le battage du territoire national et la bataille médiatique en dépit du chronogramme électoral. L’actualité l’exige, et en dépit des préparatifs, le moment venu, chacun sortira de son giron pour convaincre les Maliens de le choisir. Face à  la situation au Nord, la carrure des hommes politiques de dévoile pour répondre aux aspirations du peuple malien à  la démocratie. Rendez-vous le 29 avril 2012 dans l’isoloir.