Production laitière au Mali : Un moyen d’atteindre la sécurité alimentaire

l'élevage est l'une des activités principales au Mali et est pratiquée par environ 80% de la population rurale. Lors de…

l’élevage est l’une des activités principales au Mali et est pratiquée par environ 80% de la population rurale. Lors de la célébration, de la journée mondiale du lait au Mali le 1er juin dernier, le ministre de l’élevage et de la pêche, Mme Diallo Madeleine Bah a expliqué que la réussite de la stratégie de valorisation du lait cru local, repose principalement sur la maitrise des pathologies animales et le développement des cultures fourragères. Valorisation du lait cru local Il ne faut également pas négliger la gestion rationnelle de l’espace pastoral. Signalons que cette politique a été adoptée en 2008 par le gouvernement dans le souci de faire du Mali, une forte zone de production laitière. La valorisation du lait cru local est un défi que se lance cette année, le gouvernement, à  travers le ministère en charge de l’élevage. Présentement, la production du lait nourrit plus de 30% de la population malienne qui est non seulement productrice, mais aussi consommatrice. La consommation laitière reste très faible Cependant, malgré tous ces efforts, le Mali n’a toujours pas atteint les normes de l’organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En effet, selon la FAO, la consommation moyenne annuelle de lait par individu est de 62 litres. Or, nous n’en sommes qu’à  12 litres, un chiffre nettement inférieur qui montre qu’il est essentiel de multiplier les efforts. Mme la ministre déplore le fait que les 600 millions de litres fournis annuellement par le cheptel soient insuffisamment collecté et transformé. Des mesures à  prendre face au coût élevé des intrants Le représentant du collectif des producteurs de lait affirme que le Mali peut multiplier sa production annuelle de lait par cinq, tant sur le plan de la qualité que celui de la quantité. Il propose comme solution, la prise en charge par l’Etat, de 50% des intrants de l’élevage. Cette subvention devra aussi être appuyée selon lui, par l’application du volet relatif aux taxes de la loi d’orientation agricole et la sécurisation des exploitations de l’élevage. La FAO salue les efforts du Mali La représentante résidente du fonds d’alimentation au Mali, salue les efforts consentis par le gouvernement malien à  faire de la filière lait, un secteur clé du développement économique du pays. D’autant plus que cette année, il y a une relative hausse du prix du lait qui rend difficiles certaines actions. La ministre de l’élevage pour sa part, indique que « notre ambition est d’accroitre la production de lait et de faciliter son accès aux consommateurs. » La célébration de cette 5e édition de la journée mondiale du lait au Mali s’étend sur trois jours. Elle ferme ses portes ce jeudi 3 juin au palais de la culture de Bamako au tour du thème « la valorisation du lait cru local. » Les éleveurs sont venus des différentes régions, cercles et communes du Mali pour partager leurs expériences avec d’autres éleveurs nationaux et étrangers de la capitale. Au menu de l’évènement nous avons entre autres : Des expositions d’animaux, de produits laitiers, d’aliments bétails, de produits vétérinaires, de matériels de recueil et production de lait de manière artisanale et beaucoup d’autres. Le premier ministre Modibo Sidibé a profité de la journée du 1er juin, pour lancer la campagne 2010/2011 de cultures fourragères.