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Projet de gouvernance du secteur de la sécurité: la phase II bientôt lancée

Fort de la réussite de la première phase du projet de gouvernance du secteur de la sécurité au Mali, le…

Fort de la réussite de la première phase du projet de gouvernance du secteur de la sécurité au Mali, le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF) entame l’opérationnalisation de la deuxième phase de cette initiative qui entend capitaliser les accomplissements acquis de la première phase et continuer à réparer la confiance entre les acteurs de la sécurité et les populations.

L’annonce a été faite ce jeudi 28 octobre 2021 à l’École de Maintien de la paix Alioune Blondin Beye lors d’un atelier qui a pour objectifs  de partager la vision stratégique du DCAF pour la prochaine phase programmatique ; Présenter les conclusions de l’évaluation finale du projet de gouvernance du secteur de la sécurité (GSS) 2017-2020 au Mali et échanger sur les axes de la phase 2021-2024 du projet ; Présenter le cadre logique du projet ; Définir et s’accorder sur les indicateurs des résultats attendus du projet ainsi que les indicateurs de résultats intermédiaires (suivi des activités) ;Proposer une ébauche de plan d’actions prioritaires.

Financé par les Royaume des Pays-Bas et la Coopération Allemande, la phase précédente du projet au Mali « Renforcement de la gouvernance sécuritaire au Mali » (2017-2021) visait, quant à elle, à consolider le rôle contributif des acteurs de la reforme de secteur de la sécurité (RSS). « Les travaux de la phase précédente ont réaffirmé l’engagement de DCAF auprès des partenaires nationaux et démontré la capacité d’adaptation de son approche face à l’évolution contextuelle quasi constante pour atteindre les objectifs fixés avec les partenaires nationaux », explique Awa Coulibaly du DCAF.

Selon cette dernière, le projet a appuyé les partenaires nationaux pour l’élaboration de cadres et d’outils, pour le renforcement de capacités dans les domaines du contrôle, du genre, des approches communautaires afin de rapprocher les forces de sécurité et les populations. « Ensemble, ces initiatives et activités ont améliorer les réformes, améliorant la responsabilité et la redevabilité des institutions de sécurité à court, moyen et long terme », dit-elle. Des propos que confirme, le commissaire à la réforme du secteur de la sécurité le Général Abdoulaye Coulibaly qui exprime « la reconnaissance des plus hautes autorités du pays à l’endroit du DCAF pour les efforts contributifs à l’amélioration de la gouvernance du secteur de la sécurité au Mali lors de la première phase. Des résultats positifs ayant été enregistré ont convaincus les partenaires à financer sa deuxième phase ».

Orientations stratégiques pour la phase 2021-2024

Le DCAF, après avoir analysé ses interventions et identifié les défis et opportunités du projet, ainsi qu’identifié des priorités des partenaires « en tirant des leçons de son expérience de travail en appui à un large éventail d’acteurs impliqués dans la Gouvernance du Secteur de la Sécurité au Mali » va mettre l’accent sur les priorités des acteurs ainsi que les perspectives de coordination pour la continuité du projet.  Ainsi la phase II redoublera ses efforts sur les actions à impact direct sur le quotidien des populations.

Elle soutiendra les acteurs et les institutions de sécurité dans leur engagement de réforme, et particulièrement, s’attaquera aux problèmes structurels sous-jacents qui freinent services des institutions de sécurité de l’État et leur redevabilité envers les populations. En outre, le projet aidera les entités de la société civile dans leur rôle de conscience collective, d’observateurs et de mobilisateurs pour une société plus stable et en sécurité.

Pour cela, le DCAF va mettre l’accent sur une meilleure coordination des actions avec les partenaires internationaux intervenant dans le domaine, s’inscrivant dans la recherche de la durabilité des actions mais aussi dans l’optimisation des ressources allouées au Mali. Ce projet s’inscrivant dans une stratégie plus large couvrira, en sus du Mali, le Niger, le Burkina Faso. Avec un objectif général : « La confiance de la population dans les institutions de sécurité locales est renforcée du fait d’une meilleure prise en compte de leurs besoins dans la prestation des services de sécurité, et d’un contrôle renforcé du secteur de la sécurité ».

Aly Asmane Ascofarè