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Projet de mine d’uranium de Faléa, les euro-députés inquiets pour l’environnement

l'ancienne juge d'instruction française et ses collègues étaient venus exprimer leurs inquiétudes par rapport au projet de mine d'uranium dans…

l’ancienne juge d’instruction française et ses collègues étaient venus exprimer leurs inquiétudes par rapport au projet de mine d’uranium dans la localité de Faléa. « Nous avons été contactés par un citoyen malien parce que son village est confronté à  un projet d’installation d’une mine d’uranium par une société canadienne qui a eu un permis d’exploration », a expliqué d’entrée de jeu la député d’Europe Ecologie. Les informations dont elle dispose feraient état de travaux d’exploration réalisés sans aucune précaution environnementale. « Nous pensons qu’il y a un problème. C’’est pourquoi nous avons décidé de financer une étude pour connaà®tre l’étendue du problème. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement s’est réjoui de la démarche des députés européens. « Nos préoccupations sont les mêmes pour ce qui est du respect des normes environnementales », a indiqué Tiémoko Sangaré qui a exprimé ensuite son regret pour le fait que les populations de Faléa ne se soient pas adressées au ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. « Si nous avions été saisis des problèmes, nous aurions envoyé des missions sur le terrain pour nous enquérir de la situation. Avant votre arrivée, nous serions en possession des données sur le terrain », a-t-il déploré tout annonçant qu’il dépêchera sous peu une mission sur le terrain. Tiémoko Sangaré a expliqué que son département n’intervient pour le moment pas dans ce projet de mine d’uranium. Pour la simple et bonne raison que la législation malienne ne prévoit pas d’étude d’impact environnemental sur la phase d’exploration des projets miniers. « Cette étude est exigée avant le début de l’exploitation. Mais l’uranium est une matière particulière», a reconnu le ministre Sangaré qui a rappelé la procédure pour l’obtention d’un permis d’exploitation. « La société réalise un rapport sur l’impact environnemental. Les services du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement s’appuient sur ce document pour se prononcer », a-t-il expliqué avant d’ajouter que son département a besoin d’appuis techniques pour examiner à  la loupe les documents transmis par les sociétés minières. Eva Joly a promis un appui technique de son institution pour permettre au ministère de l’Environnement et de l’Assainissement d’opposer des arguments techniques aux documents des demandeurs de permis d’exploitation. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a annoncé que le code minier est en relecture pour prendre en compte la nécessité de renforcer les capacités des services de contrôle de l’impact environnemental de l’activité minière.