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Projet ECoVAM : les initiateurs annoncent des résultats probants

Ce mercredi, 23 mars 2022, ont été présentées les conclusions de l’étude du projet ECoVAM qui vise à renforcer le…

Ce mercredi, 23 mars 2022, ont été présentées les conclusions de l’étude du projet ECoVAM qui vise à renforcer le dépistage du Covid-19 au Mali. Une initiative de l’ONG Solthis, en partenariat avec le Ministère de la Santé et du Développement Social du Mali et l’Institut National de Santé Publique (INSP).

 

D’octobre 2021 à janvier 2022, l’étude a permis d’évaluer l’utilisation des tests antigéniques au niveau de 7 établissements de santé à Bamako, Kati et Fana. Elle était basée, à en croire, Dr. Issouf MAIGA, Chef de projet ECoVAM, sur une stratégie de consultation médicale de triage pour la recherche systématique de symptômes cliniques du Covid-19 chez les patients consultants, suivie d’un test antigénique de dépistage rapide pour tous les patients suspects de Covid-19. 

« L’étude ECoVAM visait ainsi à évaluer l’opérationnalité́ de cette stratégie et à fournir des données probantes aux autorités de santé pour adapter le plan national de riposte contre la pandémie de Covid-19 », a-t-il expliqué.  

 

Bilan

« Avant l’opération, le diagnostic du Covid-19 se faisait par le test PCR, disponible que dans quatre laboratoires, tous situés Bamako. En plus la majorité́ de ces PCR sont réalisé́s pour des motifs de voyage, Ainsi, seule une minorité́ de personnes suspectées de Covid-19 étaient identifiées dans les structures de santé », déplore Pr Daouda Kassoum Minta qui a participé à l’étude.   

Selon les chargés du projet, la mise en place d’une consultation médicale de triage et de tests rapides au niveau des établissements de santé́, a permis une forte augmentation du dépistage du Covid-19. Pour eux, le test antigénique s’est relevé être une solution de dépistage plus rapide, efficace et adaptée à tous les niveaux de la pyramide sanitaire que la PCR. « Surtout au niveau des centre de santé communautaires (CSCOM) où l’accès au test PCR est inexistant », précise le Pr Minta.

De plus, l’étude ECoVAM, selon ce dernier, a aussi permis de documenter l’importance de l’épidémie de Covid-19 dans la communauté́. « Près de 80% des personnes qui ont consulté́ dans les 7 établissements de santé pendant la durée de l’étude avaient des signes cliniques de Covid-19 et un tiers d’entre elles avaient un test rapide positif », dit-il.

 

Rapidité

Les tests rapides se sont aussi montrés durant l’étude, plus faciles à être utilisés, d’être bien acceptés par les soignants et les patients et d’améliorer la rapidité́ de la prise en charge des patients. « Avec le test antigénique, au bout de 15 minutes, on a le résultat. Si le test se révèle positif, le patient est pris en charge de façon précoce, ce qui réduit le délai d’attente et par conséquent la circulation du virus au sein de la communauté et dans les centres de santé. », explique le chef du projet. 

Malgré́ les résultats probants de l’utilisation des tests rapides pour le diagnostic du Covid-19, la gravité de la maladie pose des problèmes en termes de charge de travail pour les soignants, « et rend compliqué l’opérationnalisation de la nouvelle stratégie », tenait à préciser les initiateurs qui incitent « à penser à une priorisation du dépistage pour les personnes les plus à risque de formes graves du Covid-19, celles âgées de plus de 50 ans ou qui ont des comorbidités comme le diabète ou l’hypertension par exemple. » 

Au vu de la « réussite » de l’étude, Solthis en partenariat avec l’INSP, entend débuter prochainement l’études COVACOM dans les zones décentralisées pour que les personnes qui vivent loin des établissements de santé puissent aussi bénéficier des tests rapides. 

Aly Asmane Ascofaré