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Protection de l’environnement : la chasse aux déchets dangereux se précise

La protection de l'environnement est un acte qui incombe à  chacun de nous. Les ministres de l'environnement des pays africains…

La protection de l’environnement est un acte qui incombe à  chacun de nous. Les ministres de l’environnement des pays africains Parties à  la Convention de Bamako sur l’interdiction de l’importation des déchets dangereux sur le continent ont signé le document dans la capitale malienne ce mercredi 26 juin 2013. 24 pays ont déjà  ratifié le document en question, qui existe depuis 1991. Aujourd’hui la politique de mise en œuvre de cette Convention est le défi à  relever pour le Mali et l’Afrique. « C’est un grand défi et cette Convention vient compléter celle de Bâle. Elle porte sur l’interdicton et Bâle uniquement sur la régulation. C’est une grande avancée » souligne Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’environnement du Mali. l’UA (Union Africaine), le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), les représentants des ministères de l’Environnement des pays Parties ainsi que d’autres invités de marque ont pris part à  cette cérémonie. Nous nous battons tous pour un développement durable Tous ont montré leur volonté de mettre en œuvre sur le terrain et dans la pratique les dispositions prévues par la Convention de Bamako. « Nous sommes en train d’adopter des décisions majeures. Une seule m’intéresse : C’’est votre contribution financière pour commencer le combat car elle marque définitivement votre conviction à  ce que votre outil soit respecté car vous respectez votre outil »affirme Bakary Kanté, représentant du PNUE. « l’environnement n’a pas de frontière. Nous nous battons tous pour un développement durable. Nous devons donc essayer de gérer les déchets dangereux que nous produisons nous-mêmes » poursuit-il. C’’est en ces termes que M.Kanté invite à  leurs tours, les partenaires à  se joindre au combat de lutte contre les déchets dangereux. Selon Mirko Manzoni, Directeur du développement et de la coopération Suisse au Mali, « la gestion durable des déchets et des produits dangereux est une priorité pour la Suisse. La Suisse qui possède de nombreux sites industriels et soutient le processus global qui vise à  lutte contre les déchets dangereux. J’invite d’autres partenaires à  nous rejoindre pour aider le Mali et l’Afrique afin de relever ce défi. La Suisse s’engage pour la rapide entrée en vigueur en soutenant l’engagement des pays africains. » Cette rencontre de Bamako est historique à  plusieurs niveaux. D’abord, parce qu’à  partir de maintenant l’Afrique ne sera jamais regardé de la même façon. Le Mali, qui connaà®t un conflit sans précédent ne présageait pas d’abriter une rencontre d’une telle envergure. Une Convention n’existe que par son application Le rôle d’Union Africaine est entre autres, la promotion de la ratification de la Convention de Bamako par les Etats qui ne l’ont pas encore fait (au nombre de 12 ndlr). « Nous sommes là  pour jouer un rôle de facilitation pour la mise en œuvre des moyens de lutte » souligne Fatoumata Jallow Ndoye, représentante de l’Union Africaine. C’’est un combat de longue haleine qui n’a pas débuté aujourd’hui. Morifing Koné, ancien ministre du développement rural et de l’agriculture du Mali montre l’intérêt de la concertation des pays africains sur ces questions environnementales importantes: « Le Mali assurait la présidence de l’OUA au moment o๠J’étais ministre. l’importance de l’union qui doit être scellé entre ministres de l’environnement, le mandat que J’ai reçu avant de quitter était entre autre de parler le même langage au nom de l’Afrique. Des réunions préparatoires ont eu lieu avant la conférence de Bâle. Eviter que l’Afrique soit le dépotoir des déchets dangereux était et restera notre créneau. Nous avions souhaité dès ce moment, impliquer l’Union Africaine dans la Convention. Nous n’étions pas d’accord pour une signature mais de parapher Nous n’avons jamais été d’accord que les déchets dangereux soient déversés en Afrique. Je suis fier aujourd’hui de constater que le flambeau est resté toujours debout et que les gouvernements en ont fait leur priorité. Nous pensons que compte tenu de l’importance du sujet et des intérêts qui sont en jeu, nous souhaiterons que cette Convention soit mise en œuvre pour que l’Afrique aille de l’avant ». Namory Traoré, ministre de l’économie et de l’action humanitaire représentait le Premier Ministre malien Diango Sissoko, « Le Mali a très tôt inclus dans ses priorités nationales la protection de l’environnement. Plusieurs conventions et traités ont été signés par le Mali comme la Convention de Bâle et celle de Bamako. Une Convention n’existe que par son application. Nous allons accompagner activement celle-là  avec la participation de tous les acteurs sur le terrain » a-t-il conclu.