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Protection de l’environnement: où vont les ordures de Bamako?

Les grandes artères et les rues de Bolibana redeviennent propres peu à  peu. Les agents de la voirie ont commencé…

Les grandes artères et les rues de Bolibana redeviennent propres peu à  peu. Les agents de la voirie ont commencé à  ramasser les ordures entassés ça et là . En effet, lundi 07 octobre 2013, les habitants de Dravéla Bolibana et Ouolofobougou Bolibana avaient entassé leurs ordures ménagères sur les grandes voies en guise de protestation. Ils se plaignaient du fait que les GIE (Groupements d’Intérêt économique) chargés de ramasser les ordures ne s’acquittaient pas de cela correctement. « Ils sont en train de prendre les ordures maintenant. Si les populations n’avaient pas déversé les déchets sur les voies publiques, ils ne se seraient pas décarcassés. Je crois que C’’est cela qui a été la bonne solution pour mettre fin à  cette attitude de la mairie » s’écrie Idrissa Coulibaly, commerçant à  Dravéla Bolibana. A quelques pas du cinéma Babemba, un camion de la voirie charge les ordures au bord de la route sous l’œil inquisiteur des habitants du quartier. Aminata, une aide ménagère, se réjouit de cette situation qui a pu avoir enfin, un dénouement heureux  » chaque matin je me demandais o๠est-ce que je pouvais déverser les déchets après avoir balayé la cour et la devanture de la maison, les poubelles étaient pleines, nous ne savions plus quoi faire » explique-t-elle. 900 millions FCFA pour assainir Bamako « Cela faisait déjà  15 jours que nos ordures n’avaient pas été enlevées. Trop C’’est trop, il était temps que tout ceci cesse » martèle Aà¯ssata Camara, femme au foyer. « Nous ne supportions plus l’odeur nauséabonde que cela dégageait. Vraiment, C’’est un soulagement pour tout le monde que ces déchets là  aient pu être enlevés. Souvent les GIE disent qu’il n’y a pas d’endroit o๠déverser tout ça. Nous ne savons plus à  quel saint nous vouer » se désole Mamoutou Kéà¯ta, tailleur à  Bolibana. Face à  cette situation, le gouvernement a débloqué la bagatelle de 900 millions de Francs CFA, dans le cadre d’un plan d’urgence, pour assainir la capitale, Bamako. Ces 900 millions de francs est prévue pour un exercice d’une année (2014). Cette somme devrait permettre de créer ou de réaménager 7 dépôts d’ordures dans la ville afin de donner une fluidité au processus d’évacuation des déchets solides. Les dépôts de transit dans la capitale ne sont pas toujours évacués et les populations continuent souvent d’y déverser leurs ordures. Le problème d’enlèvement de déchets ménagers se pose à  plusieurs niveaux. Populations, mairies, groupements d’intérêt économie, tous ont un rôle à  jouer afin de gérer définitivement ce problème.