PSO 2015-2018 : booster l’investissement au Mali

Journal du Mali l'Hebdo : l'investissement privé, moteur de croissance. Est-ce une réalité au Mali ? On ne peut pas…

Journal du Mali l’Hebdo : l’investissement privé, moteur de croissance. Est-ce une réalité au Mali ? On ne peut pas amorcer une stratégie de croissance sans une véritable participation du secteur privé dans le processus de dynamisation de l’économie. Autrement dit, il faut que les capitaux privés puissent travailler pour rendre notre économie dynamique et que l’Etat se consacre à  des secteurs moins productifs et plus tournés vers le social. Dans cette démarche, notre département a pour mission de définir un cadre législatif et réglementaire attrayant pour que l’investisseur. Nous avons fait en sorte que l’étranger qui vient au Mali soit traité comme un national, et qu’il soit sécurisé dans son investissement. En plus de cela, nous avons mis en place des procédures simples pour créer une entreprise, pour accéder à  la propriété foncière, pour avoir accès à  un compteur d’eau et d’électricité. Ce sont autant de petits facteurs qui donnent un avantage comparatif à  une destination. l’an dernier le Mali était classé 1er de l’UEMOA par Doing Business. Faut-il s’attendre à  la même performance cette année? Ce classement concerne des résultats antérieurs correspondant à  une dynamique qui a été brisée par les événements que le pays a connu. Il est donc possible qu’il y ait une détérioration de ce classement dans le Doing Business à  venir, parce que les critères ont évolué et qu’ils tiennent compte de la période de crise. Mais pour autant, nous avons mené des actions qui ont pour effet d’améliorer et de fluidifier le cadre des affaires. Par exemple, l’intervention de la loi sur le bureau d’information sur le crédit, qui permet au citoyen de se faire enrôler dans une base de données qui permet aux institutions bancaires, lorsqu’elles sont sollicitées, d’avoir une idée sur la solvabilité et du sérieux de l’individu en question. Nous avons également pris des mesures, en mai dernier, pour ramener le capital des SARL à  des proportions minimales, soit 5 000 francs CFA pour créer une société. C’’est important parce que cela nous permet de formaliser cette frange d’acteurs économiques qui brasse des milliards mais échappe à  la fiscalité et aux données statistiques. Le Plan stratégique et opérationnel 2015-2018 sera validé ce vendredi. Que contient-il de manière spécifique ? Ce plan est la résultante d’un processus dont la finalité est de bâtir une stratégie pays pour un développement de l’environnement des affaires, l’amélioration de l’attractivité du pays pour les investissements directs étrangers, la facilitation de la pratique des affaires et enfin, le renforcement de nos capacités opérationnelles. l’idée, C’’est qu’avec le dialogue, nous puissions prendre quelques axes qui sont indispensables pour faire évoluer le secteur privé. Par exemple, la fiscalité est mal répartie car très peu de contribuables paient pour tout le monde. Le souhait est d’opérer un rééquilibrage des charges fiscales entre les différents acteurs. Il y a aussi le problème récurrent du contentieux fiscal. Les textes prévoient un organisme de conciliation pour que les litiges puissent être gérés sans créer cette impression d’abus de la part de l’à‰tat. Nous organiserons, probablement en septembre 2016 un forum international « Investir au Mali », qui va concerner trois secteurs. l’agriculture, l’énergie et les équipements. […] Parce que si vous produisez mais n’avez pas de routes pour évacuer, il y a un problème. Il faut investir dans les routes, les ports secs, les aéroports… Comme vous le voyez, C’’est un programme ambitieux et cohérent. Et nous pensons y arriver grâce à  l’adhésion des acteurs du secteur privé ce vendredi lors de la session de validation.