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Mali – Publicité : des agréments d’exercice à 55 agences

Le ministère de la communication a remis, jeudi 28 janvier à Bamako, des agréments d’exercice professionnel dans le secteur de…

Le ministère de la communication a remis, jeudi 28 janvier à Bamako, des agréments d’exercice professionnel dans le secteur de la publicité à une cinquantaine d’entreprises de communication.

Sur près de 400 agences de communication que compte le Mali, ils ne sont que désormais 55 à avoir le droit d’exercer l’activité publicitaire.

C’est le couronnement d’un long processus de régulation du secteur de la communication, commencé depuis 2017, avec le vote de la loi portant régime général de la publicité au Mali.

Dans la même veine, à l’issue d’un appel à candidature,  26 agences seulement avaient été agréées en juin 2019 pour exercer l’activité publicitaire. Elles devraient répondre aux normes d’une réelle entreprise : avoir un capital humain professionnel, payer des impôts à l’Etat, avoir un registre de commerce et un numéro d’identification fiscale, etc.

Le ministère de la communication et le  Groupement professionnel des agences de communication (GPAC) avaient conclu d’ouvrir une deuxième phase d’appel à candidature afin de permettre à plus d’agences de se remettre à jour.  Les travaux ont débuté en août 2020 et après plusieurs séances de travail,  55 agences ont été agréées sur 72 dossiers de candidature enregistrés.  Elles se composent de 4 agences conseil, 29 agences de communication et 22 agences évoluant dans la catégorie des régies publicitaires. Cette répartition, parce que désormais aucune agence ne peut exercer dans plus d’une catégorie comme le dispose la nouvelle loi portant régime général de la publicité au Mali.

Le ministre de la communication, Hamadoun Touré, reconnaît la lourdeur de la décision mais entend l’assumer. Il projette un autre appel à candidature afin de pouvoir agréer plus d’agences. « Ce sont des décisions difficiles, mais justes. Et je suis heureux que même ceux qui n’ont pas été choisis n’aient pas contesté. Il y aura des pénalités pour toute agence exerçant dans l’illégalité, c’est sûr. Mais j’espère que nous n’en arriverons pas là. Nous allons donner l’opportunité aux compagnies qui ne remplissent pas les conditions de se préparer pour un prochain cycle. C’est de bonne guerre », a-t-il déclaré.

Pour Sidi Dagnoko, secrétaire général du GPAC, cette cérémonie marque « le coup d’un changement de période » entre l’informel et le formel.

Il assure que les bénéficiaires des agréments vont exercer dans un environnement plus professionnel dans le respect de l’éthique et de la déontologie du métier. « Dorénavant, nous allons pouvoir exercer dans un environnement de concurrence saine. Il ne s’agira plus de compéter entre l’informel et le formel, mais entre entreprises qui répondent aux mêmes critères et aux mêmes conditions de travail.  L’agrément est accompagné d’un code d’éthique et de déontologie que le GPAC entend respecter. »

Dans le but de plus réguler le secteur de la communication, le ministère de la communication et le GPAC projettent d’ouvrir de nouveaux chantiers. Il s’agit notamment de l’application de la convention signée entre le GPAC et les mairies pour la régulation de l’affichage publicitaire au Mali, la mise en place de l’observatoire de la publicité,  la redevance publicitaire, les conventions GPAC et les médias.

Boubacar Diallo